Faut dissocier Leeroy de Beast. Parce que Leeroy, c'est le gars gentil en dehors du ring. Celui qui n'est pas la pour attirer l'attention, mais qui finit par le faire. Et qui en profite pour essayer de faire le bien. Si il faut aller dans une classe de gamins expliquer qu'imiter les catcheurs en vrai, c'est pas cool, il le fera avec le sourire. Eh, ça fait parti du truc, non? Il sait que sans le public, il serait en train de se battre pour...rien. Du coup, il essaye de toujours être amical, de signer des autographes, de prendre des photos avec les gens, tout ça. Le bon côté de la chose, c'est qu'on le reconnait souvent, vu qu'il refuse de retirer son masque. Il ne le retire que pour se doucher et parfois pour dormir -quand il est dans un lieu de confiance- , c'est une histoire d'honneur. Sans masque, il a aucune raison de lutter.

Sur le ring, par contre, c'est une autre paire de manches. Fini, l'adorable grand frère qui est cool avec tout le monde. On le paye pour combattre, alors il combat. Jusqu'au bout, en plus. Tant que tout est réglo des deux côtés, il se donne à fond. Il sait que le travaille, ça paye, et pas qu'en cash. Il sait que plus il se fait un nom ici, plus on parlera de lui aux USA. Et il compte bien rentrer pour réaliser son rêve. Mais en attendant, il est bien, au Japon. Entre deux matchs, il s'entraîne et il soigne son image de marque.

♦ Né en Californie, il est un peu comme tout les gosses de son âge. Du sport, les amis, le soleil, tout ça. Et puis parfois, il aime bien regarder le catch à la télé. Il a commencé à regarder, il avait quelque chose comme 5-6 ans.

♦ Ses idoles, c'est les catcheurs américains des années 90. Bret Hart, The Rock, Shawn Michaels, tout ça, c'est des types qui ont donné envie à Leeroy de devenir grand, fort, et de porter des tenues moulantes pour cogner sur d'autres gars grands, forts, et avec des tenues moulantes.

♦ Il est resté longtemps aux Etats Unis. Il a fait les trucs qu'un adolescent américain normal ferait. Aller en cours, avoir une copine, faire partie d'une équipe de sport, ce genre de trucs. Le sport, c'était important pour lui. Et pas un sport en particulier. Tous. Du coup, il a toujours été un peu grand et fort, et il s'est habitué à ça.

♦ Il est parti des Etats-Unis l'année de ses 19 ans. D'abord, vers le Mexique. Berceau de la Lucha Libre, la lutte, c'est la qu'il a appris. Parce que c'était beau d'avoir les muscles, mais sans la technique, ça valait rien. Il y est resté 3 ans, 3 ans et demi, avant de comprendre qu'il fallait s'exporter pour mieux revenir. Et le troisième meilleur pays pour la lutte, c'est le Japon. Alors il a essayé tant bien que mal d'apprendre la langue avant de partir, et passé quelques formalités administratives longues et plutôt chiantes et 6 mois perdus dans celles ci, le voila arrivé.

♦ Avec les quelques contacts et le peu de numéros qu'on lui a donné, il s'est lancé dans le circuit japonais. Tout est plus compliqué, et il a du très très très vite apprendre la langue. Maintenant, il bosse pour l'une des fédérations télévisées, et même si son accent est encore un peu haché, il se débrouille. Et si il avait jamais vraiment pensé à son image en dehors du ring, on dirait qu'il va devoir s'en occuper avant de se faire avaler par le système.