○Défauts : Ambitieuse, Asociale, Dépensière, Directe, Insolente, Muette, Rancunière, Réservée, Secrète, Solitaire.

○Qualités : Ambitieuse, Appliquée, Autonome, Calme, Combative, Créative, Dévouée, Patiente, Sérieuse, Travailleuse, Vigoureuse.

○Ambitions : Se faire reconnaître comme une artiste à part entière sur l'archipel, se venger de son ancienne compagnie, exceller dans tous les domaines et devenir maître d'arts martiaux.

○Goûts alimentaires : Le café sans sucre et la nourriture sans goût (salade, riz nature...).

○Comportement :
-En face d'un ami : Ami ? Quel ami ?
-En face d'un ennemi : Stoïque, en va aux mains si nécessaire.
-En face d'un inconnu : Muette.
-En face d'une personne attirante : Offre un café et parle peu. Regarde toujours la dite personne dans les yeux sans cligner des paupières.
-En face d'un supérieur : Insolente mais raisonne et obéit si l'envie lui vient.
-En face d'un membre de sa famille : Affective mais pas trop.

○ Langues parlées : Japonais (courant), Coréen (courant), Espagnol (conversationnel), Chinois (basique)

○Nationalité : Coréano-mexicaine

Je suis née à Chihuahua au Nord du Mexique un matin de décembre. Jusque là et les années suivantes, ma vie était plutôt banale. Ma mère était la présidente d'une grande chaîne de restauration rapide de plats du pays à travers le monde et mon père était le principal d'un lycée au centre-ville. Malgré qu'il ait des origines coréennes, mes parents étaient mariés depuis une dizaine d'années avant de m'avoir eue, ce qui a fait qu'il a pris la même nationalité que ma mère, c'est à dire Mexicaine. Mais lorsque j'allais sur mes 4 ans, une violente dispute a éclaté entre ces deux quadragénaires et le divorce a été prononcé. Depuis ce jour, je vis de l'autre côté du globe avec mon père qui me soutient toujours et qui était bien moins occupé que ma mère pour pouvoir me garder.

À l'école, j'avais très peu d'amis, et le système me faisait saturer, comme tous les autres petits Coréens de mon âge. Cependant j'ai travaillé dur, sans relâche, pour me satisfaire et pour prouver à mon père que sa seule enfant n'était pas une ratée.


J'ai grandi peu à peu, et finalement trouvé mes goûts. Je passais absolument tout le peu de temps libre que j'avais dans ma petite chambre à danser en plus des options que j'avais au secondaire. Hip-hop et popping rythmaient ma vie. Je ne dirais pas que j'étais la meilleure dans ces domaines, mais Dieu que ça faisait du bien. La même année que je suis entrée au secondaire, mon père a accepté que je fasse partie d'une "Academy", appartenant à l'une des plus grandes maisons de disques du pays. Je pouvais me le permettre, car en plus qu'il ait retrouvé du travail dans son pays natal, ma mère me donnait une grande aide financière. La densité du travail a augmenté et je dormais en moyenne 4 heures par nuit, toujours travaillant aussi dur et voulant atteindre un but. Malheureusement, j'étais encore trop jeune pour savoir précisément lequel et lorsque j'ai débuté, mes problèmes venaient tout juste de commencer.


J'ai eu la chance de débuter dans un groupe de 7 membres, des filles plus parfaites les unes que les autres. J'étais la dernière membre, la plus jeune et dans le subconscient asiatique, les plus jeunes sont naturellement les plus mauvais. De plus, mon autre nationalité ne m'aidait pas beaucoup, la peur de l'étranger se faisait de plus en plus grande autour de moi et ma peau n'était pas assez blanche pour pouvoir être classée dans les idéaux du pays. Ces deux années là, j'ai souffert quasiment tout le temps, ma peau devait être décolorée, je devais vivre sous le même toit que des filles plus âgées de 10 ans que moi et qui n'avaient pas l'air de vraiment m'apprécier. Et dire qu'à l'écran on jouait les meilleures amies... Classique dans le milieu, vous me direz. J'étais encore assez influençable à cette époque et bêtement, du haut de mes 15 ans, je suivais quasiment tout ce que mes aînées faisaient. Idioties comprises. C'est à cause de cette période que je pense ne jamais pouvoir savoir ce qu'est le vrai amour; vos sentiments sont simplement absorbés par le travail et le jeu d'une autre personne. Même si rien ne se faisait entendre et que ni les managers, ni mes camarades de classe ne savaient ce que je faisais en dehors de ma scolarité et ma carrière, je continuais à être solitaire, le milieu n'intéressait pas tant de monde que ça dans mon entourage et à part quelques groupies d'autres groupes dans ma compagnie, personne ne m'adressait vraiment la parole. J'étais même encore parfois rejetée à vrai dire. De plus, mes compétences diminuaient de jour en jour, alors que celles des autres membres du groupe allaient à l'excellence. Alors naturellement, la compagnie a trouvé une excuse crédible pour pouvoir m'éjecter, comme quoi je désirais avoir une vie normale. Et très sérieusement, personne ne m'a retenue.


Rattraper mon rythme scolaire s'est avéré être un vrai cauchemar, mes rêves de starlette m'avaient rongée à ne plus savoir rien faire d'autre que de sourire comme une gourde sur scène alors que c'est tout l'opposé de ma personnalité. J'avais 17 ans et j'étais déjà perdue. Alors j'ai fini mes études dans un autre établissement pendant que tout le monde m'oubliait et que plus personne ne me reconnaissait dans les rues. Dès que j'ai eu mon diplôme de fin de scolarité, la seule note à la hauteur des attentes étant le Japonais, j'ai continué à vivre sur le dos de mes parents, me disant que je ne pouvais pas me passer de la danse. Ces quatre années ont été les pires et les meilleures de toute mon existence.


J'avais la chance d'avoir un oncle à Tokyo, alors, passionnée par la langue et la culture, je suis allée vivre chez lui. J'avais envie de voir de nouveaux horizons et même si le Japon m'était déjà familier grâce aux quelques concerts que j'avais fait avec mon groupe là bas, il me restait encore beaucoup trop de choses à découvrir. J'ai poursuivi la danse pendant quelques mois encore mais je suis très vite allée voir la salle d'entraînement à côté. Les arts martiaux. Le maître était un Chinois d'une trentaine d'années, vivant dans l'archipel depuis sa naissance et fusionnant arts de combat de son pays d'origine et ceux dans lequel il vivait. La seconde à laquelle je me suis inscrite, tout un aura s'est formé autour de moi. Ce sentiment que vous avez quand vous entendez une chanson qui vous poigne ou quand vous goûtez à un plat délicieux.


Pendant ces trois ans et demie, je me suis endurcie autant mentalement que physiquement. Mon passé pesait encore et m'a rendue encore plus sérieuse que je ne l'étais déjà. De plus, je mettais tant de hargne dans mon travail que je ne souriais plus. L'image que je me étais créée était celle d'une guerrière. Et en hommage à mon professeur, j'ai choisi le nom de Xia, qui signifie en chinois "celle qui excelle dans les arts martiaux et qui utilise son expérience dans le combat pour protéger les innocents, les droits et les injustices sociales". Je voulais simplement me venger de mon ancienne compagnie qui avait joué de moi comme d'une marionnette pour me jeter seulement deux ans après mes débuts. Je voulais leur et surtout me prouver que je pouvais réussir.


Dès que je me suis sentie prête, j'ai postulé pour cette compagnie. Par grande chance, j'ai été prise du premier coup. C'était la plus grande libération de ma vie entière. J'allais enfin vivre correctement à 22 ans après 7 ans à être inutile. Je n'ai toujours pas vraiment d'amis parmi les autres artistes malgré les 3 ans depuis lesquels j'en fais partie, mais ça me va, le surnom de "pokerface" ne me gêne pas et mes compétences s'améliorent enfin. Je n'ai pas encore beaucoup de public, mais j'ai ces certaines personnes qui me soutiennent quoi qu'il advienne. Alors je travaille toujours autant. C'est probablement la seule chose que je fais de ce jour et je ne suis pas prête de le changer.