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 le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.

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Sakon Tsukiyo
Sakon Tsukiyo
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message posté (le) Dim 10 Aoû - 21:18 dans le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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cold hands, warm heart +

« La sérénité est liée au calme mental, et celui-ci ne dépend pas nécessairement de ce que l’on ressent physiquement ; si la paix règne dans l’esprit, l’état physique n’est pas tellement important. » - Dalai Lama

Un ballon rouge attira le regard de Sakon. Un enfant courait après ce ballon et se mit à pleurer quand il s’envola sans qu’aucun adulte ne puisse le récupérer. Perdu dans ses pensés, il suivit machinalement du regard le ballon rouge s’envoler dans le ciel jusqu’à ce qu’il ne devienne qu’un minuscule point rouge dans l’immensité bleu azur. Une douleur à la nuque le poussa à arrêter de guetter ce point et de quitter - en même-temps - sa rêverie. C’est en regardant autour de lui que Sakon se demanda pourquoi il était aussi obstiné, pourquoi quand il voulait savoir quelque chose il faisait tout pour. Enfin ce n’était pas comme s’il voulait, il n’avait pas vraiment envie d’effacer cette facette de sa personnalité parce que sinon son côté flemmard l’emporterait sur tout et il perdrait sa passion. Il se posait juste parfois cette question quand il réalisait où il était vraiment. Comme par exemple maintenant, à Disney. Il avait une pomme d’amour à la main qu’il s’empressait de grignoter malgré le fait qu’il avait déjà mangé avant de venir. Sakon haussa un sourcil en se rappelant la raison de sa venue. Puis quand il se rappela de son principal objectif, il finit par hausser les épaules et s’appliqua à finir sa pomme d’amour, songeur. Il voulait juste savoir, comprendre, et peut-être en apprendre plus. Ne disait-on pas que les personnes heureuses vivaient plus longtemps ?

Le mental de Yôichi l’obsédait étrangement, peut-être parce qu’il n’avait jamais rencontré une personne qui agissait et pensait comme lui. Comme il en parlait, on pourrait croire que Sakon travaillait et vivait dans un haut lieu peuplés de dépressifs en tout genre. Moitié-moitié, on va dire. Ça l’avait poursuivit, jusqu’à ce qu’il en est mal à la tête et finisse finalement par prendre contact avec lui depuis le jour où ils se sont rencontrés. Leur rencontre avait d’ailleurs été très spécial, ça l’avait beaucoup fait rire d’ailleurs. Sakon ne se désignait pas comme une personne de très sociable, mais il arrivait - avec son tempérament plutôt bipolaire - de se lier n’importe comment avec une personne avec qui, jamais, il n’aurait pensé se lier. Comme pour Yôichi par exemple, il ne savait même pas ce qu’il faisait dans la vie, il ne savait pas si il était dans la vie active ou s’il étudiait toujours. Il doutait toujours de ce genre de choses avec les expériences sur sa propre personne, étant donné qu’on le pensait encore dans la vingtaine à étudier à l’université ou je-ne-sais-quoi. Alors ils avaient décidé de se re-rencontrer. Mais bordel pourquoi avait-il accepté pour le rendez-vous sur leur lieu de rencontre ?

Sakon avait un peu d’avance ce jour là. Il avait passé l’entrée et s’était assit sur un banc, regardant de temps en temps son téléphone pour voir s’il avait reçu une réponse de Yôichi. Ils s’étaient donnés rendez-vous en début d’après-midi et toute cette foule lui donnait déjà la migraine. Il oubliait toujours ce paramètre quand il devait rencontrer quelqu’un et il finissait par le réaliser le jour-même. Enfin, il était trop tard et Sakon attendait Yôichi comme son messie qui le ferait éloigner de tous ses cris d’enfants - il avait de l’espoir, c’est mignon - , ses yeux toujours rivés sur son téléphone. Soudain, il entendit son nom. Il redressa sa tête précipitamment, les yeux pleins d’espoir lui disant de le sauver de cette galère je t’en prie Yôichi-san. Sakon quitta son banc et rejoigna Yôichi. « T’en a mis du temps Yôichi-san. » Finit-il par soupirer avant de continuer. « Enfin tu es arrivé, c’est déjà ça. Je te laisse me guider où bon te semblera. » Ajouta-t-il, bizarrement sérieux. Cette après-midi promettait d’être étrange.
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Yôichi Misaki
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message posté (le) Lun 11 Aoû - 19:56 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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Le bonheur fuit celui qui le cherche
FEAT. SAKON

Depuis qu'il était gosse, Yôichi avait toujours aimé l'univers de Disney. Fidèle adorateur du capitaine crochet & de Robin des Bois, il n'avait pas hésité, lorsque Sakon lui avait proposé (il ne savait pourquoi) de se revoir, de fixer le lieu de rendez vous à Disney Land. Où le genre d'endroit où l'on est obligé de venir accompagné de quelqu'un. Même d'une grand mère, peu importe, mais pas tout seul, c'est vraiment la merde sinon. Yôichi était donc tout excité de cette après midi, et il avait déjà prévu un parcours à travers les manèges les plus attractifs du parc, pour que ce moment soit inoubliable. Plus pour lui que pour son compagnon d'ailleurs, chez qui il ne saisissait toujours pas le besoin de lui avoir demandé ainsi de se revoir. Un gros manque d'amour peut être ? A moins qu'il n'ait des vues un peu plus... Intéressées sur lui ? Le jeune homme se promit de lui poser la question, après tout, il trouvait Sakon plutôt mignon & n'était pas contre une petite aventure, même d'un soir fut elle.

Il traversa d'un pas rapide des allées fleuries, lorgnant les boutiques de souvenirs avec envie. Dommage qu'il n'ait pas penser à prendre beaucoup d'argent... Il y avait là de superbes souvenirs à ramener... Son pas ralentit de lui même, et le jeune homme, ayant apparemment oublié qu'il avait rendez vous, écrasait son visage contre les vitres des magasins, aussi excité qu'un gamin, à la vue de toutes ses merveilles. Ne résistant pas à la tentation, il finit ainsi par entrer dans une boutiques de t-shirt à l'effigie de personnages Disney plus ou moins connus, et arpenta un à un les étalages, déçu de voir que sa taille ne s'y trouvait pas. Au moins, il allait économiser son argent.

Il ressortit, regarda le ciel bleu où voletait quelques oiseaux et se demanda soudain ce qu'il faisait là. Car oui, il avait totalement oublié ! Avait il pris le chemin de Disney par hasard ? Non... Il était sur qu'il avait quelque chose de spécial à y faire... Il alla s'asseoir lentement sur un banc, perdu dans ses pensées, et se vu accosté par une vendeuse de sucreries à laquelle il acheta un sucre d'orge aussi coloré que collant. Le jeune homme fixait les passants, remuant son cerveau pour se rappeler lorsque son portable vibra dans sa poche. Il se dépêcha de le sortir, jouant avec dextérité de sa main gauche, qui n'avait pas été atteinte par le sucre du bâtonnet multicolore et constata avec effarement que Sakon l'attendait. Il se releva d'un bond, glissa le sucre d'orge dans sa poche de jean sans même s'en apercevoir et se mit à courir vers le lieu où il avait donné rendez vous au jeune homme, lui envoyant en même temps un sms pour lui dire qu'il arrivait.

Et en effet, il était là, ce garçon aux cheveux verts. Il avait l'air un peu perdu et Yôichi lui fit de grand signe, criant son nom tout en fendant la foule. Sakon l'aperçut immédiatement, et se leva pour le rejoindre, une pomme d'amour à la main. Yôichi rougit légèrement lorsque Sakon lui fit remarquer qu'il avait été long et s'empêtra dans une explication aussi floue qu'inutile.

« Oui ! Figure toi que j'ai voulu voir la taille des t-shirts, mais celui avec la fée clochette, qui était pourtant très mignon, ne m'allait pas... Remarque, je pense que c'était un magasin pour enfants, mais ce n'est pas grave, je trouverais bien d'autres souvenirs hein ! Et euh... Ah oui, après ça, j'ai regardé les oiseaux et bizarrement, j'avais totalement oublié ce que je faisais là, donc j'ai acheté un sucre d'orge et c'est après ça que tu m'as envoyé un sms ! Heureusement d'ailleurs, j'aurais été capable de repartir chez moi et de me souvenir de notre rendez vous une fois dans mon bain ! »

Il se mit à rire, et fourragea dans ses cheveux bruns, tandis que Sakon lui disait de le guider. Yôichi hocha rapidement la tête, un grand sourire sur les lèvres.

« Oh oui j'ai déjà tout préparé ! On va bien s'amuser j'en suis sur ! »

Il plongea la main dans la poche de son jean, voulant y trouver le programme qu'il avait établi la veille mais n'y trouva qu'un sucre d'orge à moitié fondu.

« Oh... Ma poche colle et... Merde... J'ai oublié la feuille sur mon bureau... »

Il parut un moment décontenancé, sans même se rendre compte que le reste de la friandise dégoulinait sur le sol puis se mit à rire, redevenu joyeux.

« Enfin c'est pas grave, je le connais pas coeur le chemin de toute façon ! Tu veux commencer par quoi ? Un train, un grand huit, la grand roue ? »

Il le dévisageait, attendant sa réponse avec impatience, près à courir vers l'endroit qu'il désignerait.

HRP : J'ai fait la réponse la plus rapide de toute mon existence, juste pour toi. love love <3.
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Sakon Tsukiyo
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message posté (le) Mar 12 Aoû - 15:33 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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cold hands, warm heart +

Sakon ouvrit la bouche puis la ferma, devant la quantité d’informations que lui avait aussitôt balancé Yôichi. Pas que ça le gênait non, disons juste que son crâne ne s’était pas préparer à assimiler autant d’informations. Il ne connaissait pas - voir pas du tout - Yôichi donc il ne savait pas vraiment comment le garçon réagissait ordinairement. Enfin, il avait déjà eu un aperçu il y a quelques minutes. La voix de Yôichi portait vraiment très loin, il se doutait d’ailleurs que ça ne soit pas son maximum. Sa capacité a parlé balancer de nombreuses phrases d’affilés sans qu’il éprouve le besoin de respirer lui rappelait - d’ailleurs - étrangement quelqu’un… Enfin, là n’est pas la question. Yôichi était donc un grand fan de Disney, et il le comprenait bien. Sakon n’avait pas regardé beaucoup de films de Disney mais il se souvenait de la trilogie du Roi Lion. Il se souvenait l’avoir vu de nombreuses fois quand il était petit, et de ses pleurs à la mort de Mufasa. Une véritable tragédie même aujourd’hui d’ailleurs, acquiesçait-il avec virulence.

Sakon observa le manège de Yôichi ; ce dernier semblait avoir oublier la feuille de leur futur parcours - c’était très embêtant d’ailleurs - et avait mis quelque chose à la place, quelque chose de collant. Il haussa un sourcil, Sakon avait donc affaire avec un étourdi de première. Il le nota dans sa tête histoire de ne pas paraitre trop surpris à la prochaine bourde qu’il fera, parce qu’intérieurement il savait que cette après-midi allait être étrange.

Sakon hocha la tête, intérieurement soulagé. Le garçon semblait connaitre la zone, ils n’allaient pas perdre de temps pour chercher où se trouvait tel attraction. « Enfin c'est pas grave, je le connais pas coeur le chemin de toute façon ! Tu veux commencer par quoi ? Un train, un grand huit, la grand roue ? » Sakon s’immobilisa et réfléchit avant de donner sa réponse. « Mhh.. Je veux commencer doucement, avec la grande roue par exemple. Et après on fera le grand-huit si ça te va. » Ah, ce grand-huit qui avait été le terrain de leur rencontre. Au moins, ils étaient sûr cette fois que l’attraction n’allait pas encore s’arrêter en cours de route comme il l’avait fait auparavant. Faut dire que ça arrivait pas souvent ce genre de situation, enfin. Sakon se laissa entrainer par Yôichi dans la foule jusqu’à ce qu’ils distinguent la fin de la queue qui menait jusqu’à la grande roue. La dernière fois qu’il était allé à Disney, il n’avait pas pensé à monter dedans, probablement à cause du temps d’attente. Alors, ils attendirent jusqu’à ce que Sakon finisse par briser le silence avec une question qui trottait dans sa tête depuis un certain temps. « Mais combien de fois es-tu venu ici pour connaître à ce point tous les rues ?   » Demanda-t-il, perplexe.
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Yôichi Misaki
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message posté (le) Jeu 14 Aoû - 0:13 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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Le bonheur fuit celui qui le cherche
FEAT. SAKON

Yôichi acquiesça gaiement, le choix de Sakon se portant sur la grande roue. Il adorait ce manège, voir le monde d'en haut, il ne pouvait pas s'empêcher de trouver cela fabuleux. Et puis aujourd'hui, il faisait beau, le ciel était bleu... Bref, un temps merveilleux, et ils arriveraient peut être même à distinguer le centre de Tokyo au loin. Il remonta les manches de sa chemise, se demandant pourquoi il n'avait pas mis plutôt un t-shirt... Enfin, le genre de questions qu'il se posait toujours en plein après midi, loin de chez lui, ne se rappellant pas que le matin même il s'était habillé à la va vite & dans la pénombre de sa chambre. Oui, Yôichi n'aimait pas être aveuglé par un soleil matinal et cela avait comme conséquence que ses fringues étaient parfois disparates ou peu adapté à la température extérieure...

Tout en réfléchissant à ses problèmes vestimentaires, le jeune homme avait entraîné Sakon jusqu'à la grande roue. Ils prirent part à la file d'attente, qui était assez longue. En même temps, c'était l'heure de pointe. Devant Yôichi, une fillette habillé d'une robe de princesse rose agitait dangereusement sa glace à la vanille au dessus de sa petite tête blonde. Elle criait quelque chose à l'attention de sa mère, qui ne se retourna même pas, apparemment absorbé dans la contemplation d'un Mickey grandeur nature (et vivant qui plus est...) se faisant prendre en photo avec trois adolescentes ravies. Le jeune homme esquissa un sourire, car bien que généralement, il préférait le calme de son appartement à l'agitation du dehors, voir les gens heureux lui plaisait. Et l'univers de Disney c'était ça...

C'est en entendant la voix de Sakon que Yôichi se rappela brusquement de sa présence à ses côtés. Il se tourna vers lui, et lui sourit, un peu gêné de l'avoir délaissé. Après tout, on n'invite pas quelqu'un à venir avec soi sans faire attention à lui, non ? Il se promit de faire tout son possible pour ne pas laisser ses pensées prendre le dessus, ce qui lui arrivait bien trop souvent.

« En fait... Je ne suis venu qu'une seule fois quand j'étais enfant ! Je devais avoir neuf ou dix ans... C'était avant de partir en France ! Ma mère voulait absolument nous emmener, ma sœur et moi & mon père, il n'avait pas voulu alors il... euh... enfin bref. Je suis venu une fois, et j'ai été à Disneyland Resort Paris, quatre fois il me semble, mais il est assez différent. Et puis bien sur, je suis revenu ici il n'y a pas longtemps, enfin tu le sais ça. »

Il sembla rassembler ses souvenirs et reprit rapidement, souriant à Sakon.

« Mais on ne dirait pas comme ça, parce que j'oublie des trucs que je viens de faire il y a dix minutes à peine ou même les prénoms de mes amis, mais j'ai une assez bonne mémoire en ce qui concerne les lieux ! Et vu qu'hier soir, j'ai passé du temps à tracer des parcours, j'ai visualisé les rues sans le vouloir, ça doit être ancré dans mon cerveau... »

En même temps qu'ils parlaient, la file se rétrécissait et les deux jeunes hommes (j'dis ça mais t'as trente ouais, t'es vieux :0 /pan/) finirent par gagner leurs places à bord de la roue. Autrement dit, dans une espèce de capsule blanche où ils s'installèrent face à la gamine en robe rose , étalant sa glace sur la banquette, et sa mère, qui avait toujours le même air de profonde déprime sur le visage. Yôichi la fixa quelques instants avant de tourner de nouveau son attention vers Sakon.

« Au fait, tes cheveux, c'est leur couleur naturelle ? Parce que ce n'est pas une perruque ! Fin je suppose quoi... »

Les cheveux de Sakon était en vérité la seule chose qui avait fait que Yôichi se rappelait nettement de lui. Vert, c'était beau. C'était original et ils aimaient bien les gens différents. Il le regardait intensément, attendant de lui la réponse qu'il voulait. A savoir, le secret de cette couleur si exotique. (et non pas érotique) (ok je sors).

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Sakon Tsukiyo
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message posté (le) Jeu 21 Aoû - 23:33 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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Sakon écouta les mots de Yôichi qui se transformèrent rapidement en une espèce de long monologue. Merde, il parlait beaucoup trop. Il voulait une réponse qui allait droit au but, pas qu’il lui raconte sa vie. Il s’arrêta, il avait répondu à la question et Sakon apprit en même temps que le garçon avait vécu à Paris et qu’il avait une soeur. Alors qu’il voulait hocher la tête en signe de compréhension, il entendit Yôichi parler à nouveau. « Mais on ne dirait pas comme ça, parce que j'oublie des trucs que je viens de faire il y a dix minutes à peine ou même les prénoms de mes amis, mais j'ai une assez bonne mémoire en ce qui concerne les lieux ! Et vu qu'hier soir, j'ai passé du temps à tracer des parcours, j'ai visualisé les rues sans le vouloir, ça doit être ancré dans mon cerveau... » Mais. Mais pourquoi parlait-il de lui ? Pensa Sakon, presque effaré.
« Je fais confiance à ton cerveau alors ? » Répondit-il avec un ton plutôt étrange, difficilement identifiable. C’était plus une affirmation qu’une question, mais qu’importe.

Les deux hommes (et pas jeune D:) montèrent à bord de la grande roue. Ils se mirent en face d’une fillette déguisée en princesse et de sa mère - d’après leurs ressemblances -, cette fillette qui fit tomber sa glace sur la banquette de la capsule de la roue. Sakon ignora les plaintes qui émanaient de la bouche de la fille, et sentit la roue montée légèrement pour pouvoir vider la capsule au dessus de la leur et la re-remplir. Absorbé par la contemplation d’un point invisible dans le ciel, il se tourna légèrement vers Yôichi quand il l’entendit poser une question. « Au fait, tes cheveux, c'est leur couleur naturelle ? Parce que ce n'est pas une perruque ! Fin je suppose quoi... » Sakon haussa un sourcil quand il entendit le mot « naturel », c’était la première fois qu’on lui posait cette question en utilisant ce mot. Quand on lui posait une question sur ces cheveux, c’était s’il se les avait teint, point final. En fait, il comprenait pas trop pourquoi on lui posait la question, la réponse était dedans. A moins que quelqu’un sur Terre était né avec les cheveux verts, il ne comprenait pas, vraiment. Mais Sakon était poli, normalement il aurait utilisé l’ironie pour répondre mais il n’allait pas le faire parce que c’était lui qui avait invité Yôichi et il avait l’étrange impression que le garçon était imperméable à l’ironie, au sarcasme, et j’en passe. Il avait vaguement l’impression d’être le méchant loup, Yôichi le chaperon qui allait - dans cette version - se faire dévorer à la fin. Bon dieu, Sakon devait être fatigué pour penser comme ça. « Non, ce n’est pas une perruque. Ce sont mes cheveux que j’ai teint en vert, tout simplement. Ce n’est pas très courant, je te l’accorde. » Lui répondit-il doucement, en tenant une mèche verte entre son index et son pouce, l’inspectant négligemment. La seule couleur de fausse, contrairement à ses yeux verts qui étaient un héritage de sa famille. « Par contre, la couleur de mes yeux est naturelle. » Ajouta-t-il, en prévision de la prochaine question au cas-où il la poserait ou il penserait que si il se colorait les cheveux, il porterait également des lentilles de couleurs. Les lentilles de contact le font pleurer de toute façon.

La roue semblait s’être totalement re-rempli pendant qu’ils discutaient, car elle commençait à monter sans ralentir pour s’arrêter de nouveau. Le vent commençait à être de plus en plus fort, et la crème glacée commença à couler vers le bas de la capsule et Sakon se sentit étrangement menacée quand il vit le liquide glacé avancé légèrement vers lui. L’honneur de s’asseoir en face d’une princesse. La même princesse qui ne finissait pas de japper à force que l’on montait. Le regard de Sakon fut happé par le paysage. A ce moment-là, il regretta de ne pas avoir pris d’appareil photo. Quoique, il pourrait utiliser son téléphone mais il trouvait que leur qualité était plutôt mauvaise. L’inconvénient d’avoir choisi un téléphone pour sa robustesse que pour son nombre de pixel dans l’appareil photo du mobile. Les yeux grands ouverts il regardait ce qu’il avait autour de lui, ne pouvant dire qu’un simple « C’est… Wow. » Il avait perdu ses mots, pourtant la vue n’était pas exceptionnelle, mais ses yeux d’artiste trouvèrent ça beau.
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Yôichi Misaki
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message posté (le) Lun 25 Aoû - 0:42 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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Le bonheur fuit celui qui le cherche
FEAT. SAKON

IL SE LES TEIGNAIENT ? ... ça alors. Yôichi le regarda longuement, comme si il attendait que Sakon éclate de rire, avouant que ce n'était qu'une blague. Mais non. Il était sérieux. Et il ajouta même que la couleur de ses yeux était également véridique. WHUT. Bon encore, ses pupilles vertes, Yôichi n'y avait pas vraiment fait attention, et il trouvait ça normal. Mais les cheveux forcément, avaient beaucoup plus attiré son attention, et maintenant qu'il avait sa réponse, il se sentait un peu bête de ne pas y avoir pensé. Une teinture... Cela n'avait même pas effleuré son esprit... Parce que... Et bien voilà quoi.

« Je pensais qu'il n'y avait que les filles qui se teignaient les cheveux ! »

Il se mit à rire, conscient de son ignorance sur le sujet. Maintenant qu'il y pensait, Tôki aussi devait se les teindre. Il ne l'avait jamais vu faire, mais ce devait forcément être le cas... Quel con quand même.

« En tout cas c'est très joli ! Tes yeux aussi sont très beaux... »

Il allait ajouter autre chose, ne se rendant même pas compte qu'il lui faisait compliment sur compliment après avoir (peut être ???) offusqué son honneur de mâle viril (ok, on a du mal à y croire...) mais son attention tout entière fut capté par le paysage qui s'offrait à lui, aussi époustouflant que d'habitude. A son côté, Sakon avait l'air tout aussi émerveillé. Il sourit légèrement, content de voir que cela lui plaisait, et il montra du doigt un quartier de Tokyo.

« J'habite dans ce coin là. Et toi ? »

Il ne savait pas pourquoi il posait cette question, ce n'était pas le genre de choses qui l'intéressait d'habitude... Mais pour le coup, il avait bien envie d'en savoir plus sur Sakon.

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message posté (le) Ven 29 Aoû - 21:45 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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La vue qui lui faisait face lui avait fait alors complètement oublié les propos de Yôichi sur sa teinture. Depuis quand fallait-il être une femme pour se teindre les cheveux ? Pourtant, ça ne l’avait pas vexé non. Il se demandait juste jusqu’où aller les connaissances du garçon, se désolant presque. Enfin, le garçon s’était rattrapé sur ses yeux, et Sakon inclina sa tête en guise de remerciant. Quoi qu’il en soit, il regarda l’immense étendue de verdure et de béton qui composait Tokyo ; étrangement, il ne trouvait pas le mélange harmonieux mais la vue en soi était plutôt impressionnante. Soudain, il entendit la voix de Yoîchi, il redirigea alors son regard sur lui et vit un de ses doigts tendu vers un endroit en particulier. « J'habite dans ce coin là. Et toi ? » Sakon regarda l’endroit avec attention, le lieu était jonché de bâtiments de ce qu’il pouvait voir depuis la roue. Il commença alors à faire des pronostics dans sa tête sur l’arrondissement parce qu’il n’avait rien d’autre à faire à part regarder le paysage. « A… Shinjuku ? Ou c’est Shibuya ? » Finit-il par proposer. Intérieurement, il plaignait le garçon de vivre dans un endroit aussi peuplé, c’était bien différent de l’arrondissement où il vivait. Enfin, peut-être qu’il était bien là-bas… avec tout ce monde et tout ce bruit. Sakon penserait presque comme un agoraphobe. Dans son cas, ça le gênait au point de le mettre presque mal à l’aise, alors il fuyait le bruit, la foule pressante qui le bousculait. Il préférait marcher à son rythme, et sans penser aux autres. Cependant, il ne pouvait pas les fuir tout le temps, son agence se trouvant en plein Shinjuku il avait fini par s’y faire, tel un misérable.

Se rappelant de la question de Yôichi, Sakon fit comme lui et pointa alors une zone boisée où l’on pouvait apercevoir - ou au moins deviner - le bois des maisons. « Là-bas, à Shibamata. » Il aimait l’endroit où il vivait. Ce n’était pas l’arrondissement la plus peuplée de Tokyo en comparaison avec Shibuya ou Meguro, il était donc parfois forcé d’entretenir un dialogue sociale avec ses vieux voisins même si ça devait le mettre en retard, mais qu’importe. « Je n’ai jamais vraiment aimé vivre dans des zones peuplés comme chez toi. » Ajouta-t-il, les yeux rivés vers l’horizon.

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Yôichi Misaki
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message posté (le) Mer 3 Sep - 21:02 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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Le bonheur fuit celui qui le cherche
FEAT. SAKON

En bas, les gens paraissaient tout petits. Minuscules. Quand il était gamin, Yôichi se souvenaient très bien avoir fait tomber (tout à fait accidentellement) sa glace du haut d'une grande roue. Elle avait atterri tout droit sur le crâne chauve d'un monsieur à l'air respectable, et il avait débité un tas de grossiereté qu'il n'avait jamais entendu. Rien que d'y repenser, il avait envie de rire. Calmant son hilarité naissante en se concentrant sur ce que lui répondait Sakon, il regarda dans la direction qu'il lui indiquait. Il n'était pas souvent allé se promener du côté de Shibamata, mais il en avait déjà entendu parler comme d'un coin calme et resté assez traditionnel, au niveau des habitations.

« Je vis à Shibuya, pas à Shinjuku. Et c'est vrai que c'est assez dense... Je suis toujours réveillé tôt le matin à cause des cris des enfants dans la rue, qui vont à l'école. Mais je me rendors de toute façon... Enfin j'aime bien l'agitation moi, ça me fait une occupation... »

Regarder par la fenêter en quelque sorte. Et penser. En tant que grand rêveur, Yôichi perdait souvent la notion du temps, et pouvait rester des heures accoudés à son petit balcon, les yeux rivés vers la rue à observer les passants...

Peu à peu, le paysage disparu, et les toits des manèges réaparurent à la hauteur de leurs yeux. Le jeune homme se rassit correctement sur son siège, et adressa un sourire chaleureux à la fillette face à lui, qui le regardait avec de grands yeux.

« Vous êtes amoureux ? »

Yôichi pencha la tête sur le côté, ne comprenant pas la question. Amoureux... De qui ? De Sakon ? Il jeta un regard à son ami et eut un large sourire. Quelle idée... Il se mit à rire, tandis que la mère de la petite fille s'excusait en rougissant, devant les questions malpolis de sa fille. Yôichi la coupa doucement.

« Non, on est pas amoureux. Enfin pas moi en tout cas... »

Une irrascible envie de rire le reprit, tandis que la roue s'arrêtait et qu'ils furent priés de descendre par une jeune femme en jupe rouge. Il sauta de la petite cabine et adressa un clin d'oeil complice à la jeune fille, qui lui tira la langue en retour. Se tournant vers Sakon, il passa une main dans ses cheveux bruns et, en riant, lui fit remarquer que d'habitude, la vérité sort toujours de la bouche des enfants. Mais le jeune homme s'arrêta soudainement, pointant son doigt vers un Daffy Duck grandeur nature, se baladant dans son costume de canard et se faisant mitrailler par les appareils photographiques des passants, oubliant totalement ce qu'ils venaient de vivre.

« Regarde, regarde ! Si on se faisait prendre en photo avec lui, ça ferait un souvenir amusant non ? »

Les yeux brillants, Yôichi tirait Sakon par le bras, voulant à tout prix atteindre le canard avant qu'il ne reparte.

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Sakon Tsukiyo
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message posté (le) Dim 7 Sep - 20:03 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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Malgré que son regard soit toujours égaré vers l’horizon, Sakon écoutait religieusement les paroles de Yôichi. Il ne savait pas pourquoi mais l’altitude et le silence dans leur cabine provoqué par la contemplation du paysage l’avait plongé dans une espèce de mutisme presque reposante. Alors, Yôichi était le genre de personne a aimé le bruit. Il n’était pas étonné avec tout ce qu’il avait entendu auparavant. Il hocha donc la tête, et continua d’observer ce qui l’entoura, sentant doucement la roue les faire redescendre sur la terre ferme. Sakon laissa échapper un soupir malgré lui, après tout il se sentait bien tout la haut. La voix d’une fillette finit par le faire redescendre sur Terre. « Vous êtes amoureux ? » Sakon haussa un sourcil, surpris. Il ne s’était pas attendu à entendre ça. Il entendit le rire de Yôichi et sentit son regard se poser brièvement sur lui. Ils ne ressemblaient quand même pas à un… couple - le mot a du mal à sortir chez lui - qui se ballade à Disney quand même? Certes, la raison pour laquelle il a décidé de revoir Yôichi est assez étrange, mais tout de même. Sakon n’était pas le genre de personne à se défendre automatiquement et à rougir comme une écolière - il a trente ans bon sang, on oublie souvent ce détail à cause de son apparence -, alors il laissa Yoîchi le, enfin les, défendre. « Non, on est pas amoureux. Enfin pas moi en tout cas... » Entendit Sakon, qui regarda aussitôt Yôichi, les yeux grands ouverts, pas préparé du tout. Il cherchait à l’enfoncer encore plus ou c’est comment? Quand il vit le garçon rire, Sakon se rendit compte qu’il se foutait juste de sa gueule. Il voulait jouer à ce jeu? Pourquoi pas. Il se tourna vers la petite fille et lui glissa un « C’est un idiot, il n’a toujours pas remarqué mes sentiments à son égard. Tu veux m’aider à le lui faire comprendre ? » ironiquement, clin d’oeil à la petite fille à l’appui. Il lança un regard amusé à Yôichi, et le suivit quand ils durent descendre de la cabine. Il partit sans saluer la petite, de toute façon il n’aimait pas les enfants.

Sakon suivit Yoîchi parmi la foule, et regarda un peu partout autour de lui tout en essayant de pas perdre le garçon du regard. Cet endroit était si grand et Sakon n’avait pas vraiment le sens de l’orientation. Il fut interpeller par le garçon qui lui dit « Regarde, regarde ! Si on se faisait prendre en photo avec lui, ça ferait un souvenir amusant non ? ». Sakon se rapprocha de lui et suivit du regard ce que pointait Yoîchi. Et son coeur rata un battement. Ses yeux s’écarquillèrent subitement, choqué. Son cauchemar en grandeur nature était en face de lui. Les salopards qui envahissaient ses rêves pour les transformer en cauchemars. Quoi que, ce n’était pas un vrai canard qui lui faisait face mais une représentation d’un canard. Il savait qu’il n’allait pas se faire attaquer par cet homme habillé en canard géant, mais voir le bec et le regard insolent du costume l’énervait et le terrifiait plus qu’autre chose. Alors instinctivement, il se plaça derrière le garçon, lui agrippant la manche de sa veste en passant. « Non, non, non, non. On peut se prendre en photo avec tous les animaux que tu veux, mais pas avec cette chose. » Lui glissa-t-il à l’oreille, la voix tremblante. Il tenta alors de le pousser plus loin, il était hors de question qu’il se prenne en photo avec une représentation du diable. Jamais. JAMAIS.
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Yôichi Misaki
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message posté (le) Jeu 18 Sep - 19:29 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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Le bonheur fuit celui qui le cherche
FEAT. SAKON

Cette chose ? Daffy Duke ? Le plus drôle des canards Disney ? Yôichi allait rétorquer avec vigueur lorsqu'il comprit que Sakon était réellement affolé. C'en était même amusant la façon qu'il avait de s’agripper à lui. Surtout qu'il était plus âgé que lui. Alors comme ça, les costumes de canard font peur aux adultes ? Yôichi avait une affreuse envie de rire mais il n'en fit rien, ne voulant pas vexer son ami. Peut être qu'il avait vécu un horrible traumatisme étant petit, avec un de ces palmipèdes, qui sait...

« Non, non, non, non. On peut se prendre en photo avec tous les animaux que tu veux, mais pas avec cette chose. »

Se laissant entraîner plus loin, Yôichi avait bien conscience de laisser échapper sa seule chance de toucher ce cher Donald. Dommage... ç'aurait fait un joli souvenir... Mais la tête traumatisé de Sakon valait bien toutes les photos du monde ! Il ne put pas cette fois s'empêcher de rire en le regardant.

« Tu... Tu as peur des canards ? Mais pourquoi ? Ils sont mignons nan ? »

Les larmes aux yeux, il tentait de reprendre son souffle, et en même temps, son sérieux. A côté d'eux, une boutique de sucreries en tout genre laissait échapper de part sa porte entrouverte une délicieuse odeur de barbe à papa. Ne pouvant résister à l'attrait de la gourmandise, Yôichi sourit à Sakon et prétextant vouloir lui acheter quelque chose en dédommagement de sa frayeur, il disparut dans l'échoppe.
Des couleurs par milliers, des fils torsadés, la surface brillante des bonbons. Et une odeur si agréable... Les yeux de Yôichi errèrent longuement sur les étalages avant qu'il ne se décide enfin à s'adresser à la serveuse souriante, qui attendait patiemment au comptoir, qu'il ne s'aperçoive de sa présence. Passant sa commande, Yôichi fit un petit signe amusé à Sakon qui patientait dehors. Il le trouvait encore plus étrange qu'avant avec cette aventure digne d'un cartoon. Comment un trentenaire à l'air si blasé en permanence pouvait il être traumatisé par un simple costume de canard ? Il avait très envie d'avoir la réponse à cette interrogation et il trépignait presque devant le comptoir en attendant sa barbe à papa. Lorsque enfin elle arriva, gonflée de sucre rose, il paya rapidement et sortit dehors sans demander son reste.

Avec un grand sourire, il tendit à Sakon le bâtonnet déjà collant.

« On pourra la manger à deux par contre ? Parce que j'adore ça aussi... »

Il se mordilla la lèvre, se rendant compte, un peu gêné, qu'il aurait tout de même pu en acheter deux petites au lieu d'une énorme. Pour rattraper le coup, il ajouta en riant :

« Enfin ça ne devrait pas te gêner de mélanger ta salive à la mienne puisque tu rêves de sortir avec moi... »


Allusion un peu dégueulasse il fallait l'avouer mais qui aurait peut être le mérite de dérider M. Cheveux Verts. Hésitant un instant, Yôichi, tout en marchant à ses côtés, lui décocha un petit coup de coude dans les côtes.

« Alors, ce canard. Tu m'expliques ? »  

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Sakon Tsukiyo
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message posté (le) Sam 4 Oct - 22:37 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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Sakon se sentit revivre quand Yôichi ne le força pas à rester, et pu respirer plus calmement à mesure qu’ils s’éloignaient tous les deux du mal incarné, enfin de sa représentation géante. Il avait soudainement envie de castrer l’homme qui était sous le costume. Ses yeux verts lancèrent inconsciemment des éclairs vers la zone maléfique, et ce n’est qu’à ce moment-là qu’il entendit les rires de son camarade. C’est à ce moment-là qu’il entendit ses mots si agaçants, mais pourtant si vrais. « Tu... Tu as peur des canards ? Mais pourquoi ? Ils sont mignons nan ? » Sakon refusa de fixer Yôichi du regard, de peur de ce qu’il pourrait voir. Il n’avait pas encore repris le contrôle de son corps, et il refusait qu’on le voit en état de faiblesse, son égo ne le supporterait pas. Cette peur, c’était une peur qui remontait depuis sa plus tendre enfance et qui ne l’avait plus quitté depuis. Peut-être parce que Sakon n’avait jamais essayé de remédier à cette peur durant son enfance et son adolescence, en pensant qu’elle disparaitrait toute seule. Mais le vert préféra fuir, il ne voulait pas l’affronter en face cette peur. Pas après ce que ces monstres lui avaient fait quand il avait cinq ans.

Sakon se ressaisit brièvement et préféra ne pas répondre à sa question. Très peu de personnes étaient au courant de cette phobie, il n’allait tout de même pas l’avouer à Yôichi alors que ce n’était que la deuxième fois qu’ils se voyaient. Il entendit l’homme lui dire de patienter devant une boutique de sucreries, alors que ce dernier rentré dans le magasin. Sakon suivit du regard la silhouette qui s’arrêtait de temps à autre pour observer tout ce qu’il y avait, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le voir. A ce moment-là, Sakon se demanda quel âge pouvait avoir le garçon. Son caractère et son apparence le trompèrent sans cesse, de ce fait il ne pouvait pas avoir une idée précise de l’âge du garçon. De toute façon, il savait qu’il était plus jeune que lui… à moins que dame nature s’était acharné sur lui comme sur Sakon pour qu’il est l’air d’avoir la vingtaine. Enfin, il se promit de lui demander plus tard. Il revit alors le garçon revenir avec une énorme barbe-à-papa, se demandant alors s’il se l’était acheté pour lui ou pour se faire pardonner. Il vit alors le garçon se rapprocher pour ensuite lui donner la barbe à papa. Il haussa un sourcil quand il l’entendit dire « On pourra la manger à deux par contre ? Parce que j'adore ça aussi... ». Il hocha la tête pour acquiescer, de toute façon Sakon n’aurait jamais pu mangé tout ça. Enfin peut-être que si, qu’importe. Il tendit la barbe à papa vers son camarade pour qu’il commence à se servir. Sakon l’entendit en même temps dire « Enfin ça ne devrait pas te gêner de mélanger ta salive à la mienne puisque tu rêves de sortir avec moi... ». Il tourna sa tête vers le garçon et lui adressa un des sourires carnassiers dont il avait le secret, sa déprime post-canard s’estompa petit à petit à mesure qu’ils n’en parlaient plus. Alors comme ça, il voulait jouer avec lui. Très bien. « Oh, tu nous as entendu Dommage. Et ne t’en fais pas, j’ai l’habitude de mélanger ma salive avec des inconnus. » Lança-t-il, nonchalant. Et puis, il ne mentait pas vraiment.

Ils continuèrent de marcher pour aller on ne sait ou, jusqu’à ce que Sakon sentit un coup de coude dans ses côtes. Instinctivement, il posa sa main sur la zone touchée tout en laissant un regard glacial à Yôichi, comme pour lui dire « à quoi tu joues ? ». Il le vit alors ouvrir la bouche : « Alors, ce canard. Tu m'expliques ? » Oh, sa déprime revenait. Yôichi n’allait certainement pas le lâcher avec cette histoire, et si il ne disait rien, Yôichi continuera d’user du mot « canard » jusqu’à ce qu’il est ce qu’il veut. Enfin Sakon imagina ça, parce qu’il ne savait pas trop comment le garçon réagissait dans la vraie vie alors autant imaginer le pire. Il s’était soudainement immobilisé quand Yôichi lui avait demandé, puis Sakon avait continué de marcher à ses côtés en piochant de temps en temps dans la barbe à papa qui ne finissait pas. « Et bien.. » Commença-t-il à dire avant de s’arrêter comme pour réfléchir sur la vie et sur la mort. Au loin, il pouvait entendre les cris des personnes qui étaient dans le grand 8. « Il n’y a rien à raconter. J’ai eu un accident impliquant des canards quand j’étais plus jeune et depuis cette phobie est restée. » Lança-t-il de façon presque haché. Sa voix n’était plus calme, si elle avait été un peu plus forte on aurait juré à une déclaration de guerre. Un jour, il l’aurait cette guerre contre les canards. Et il la gagnerait. Et Sakon remarqua au loin la structure rouge qui formait une suite de tourbillons et plusieurs collines. Il tendit alors le doigt vers le grand 8 avant de se tourner vers Yôichi pour lui dire « Il est temps. » Le grand 8, là où ils s’étaient rencontrés.
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message posté (le) Ven 31 Oct - 13:30 dans Re: le bonheur fuit celui qui le cherche — sakon+yôichi.
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Le bonheur fuit celui qui le cherche
FEAT. SAKON

Il y avait le Sakon nonchalant, le premier qu'il avait rencontré. Le Sakon en colère, ça c'était le deuxième. Le Sakon curieux, insistant, celui qui l'avait le plus étonné. Aujourd'hui, il avait découvert le Sakon ébahi, flippé de la vie et le joueur. Et il aimait bien ces trois là. Comme si cela le rendait plus vivant, moins déprimant. Quand on a des cheveux aussi classe, on doit respirer la vie, l'envie.

Yôichi ne répondit pas à la réponse effronté du trentenaire, il se contenta de lui lancer un sourire comme lui seul en avait le secret. Le genre de sourire qui semble dire « oui je sais ça, je sais déjà tout de toi, et c'est pour ça que je t'apprécie ». Mais Sakon ne semblait même pas s'en être aperçu, perdu dans ses besoins, il cherchait à répondre à sa question. Et le brun ne comptait pas le lâcher tant qu'il n'aurait pas de réponse, comme toujours.

« Il n’y a rien à raconter. J’ai eu un accident impliquant des canards quand j’étais plus jeune et depuis cette phobie est restée. »

Légèrement, Yôichi pencha la tête et afficha une mine perplexe. Un accident impliquant des canards ? Ce n'était pas commun... Il sourit.

« Ok je vois ! Alors je te forcerais plus à vouloir en approcher un, même si c'est un faux ! »  

Une lueur amusée dans les yeux, il suivit son ami jusqu'au grand 8, grande structure d'acier rouge, qui se détachait des autres, immense tâche face au ciel bleu, parsemé de nuages cotonneux.

« Il était temps. »

C'est vrai. C'était le lieu de leur rencontre... Avec un petit sourire, Yôichi se rappella l'aventure qu'ils y avaient vécu, coincé au sommet d'une des plus hautes boucles. Ce n'avait pas été vraiment leur jour de chance. Enfin, le jeune homme en gardait un très bon souvenir, car il avait bien ri, pendant une heure, là haut. Et puis ils avaient bien profités de la vue au moins !

Ils se glissèrent dans la queue, qui n'était pas très importante à cette heure creuse de la journée, qu'était le gouter. Tout en dégustant son morceau de barbe à papa, Yôichi reprit ses questions, autant pour passer le temps en attendant que leur tour arrive de monter dans l'attraction, que pour satisfaire sa curiosité.

« Tu as quel âge au fait ? Parce que j'ai cru comprendre que tu travaillais... Mais tu ne fais pas très vieux... D'ailleurs, tu es marié ? »  

Il le fixait de ses grands yeux, attendant une réponse, lorsque la jeune femme de l'acceuil ouvrit la barrière. Des gens descendaient des wagons en riant, certains la main sur le ventre, apparemment en proie à un certain malaise.

« Passez un bon moment dans notre attraction ! »

Yôichi la remercia avec un grand sourire, et après lui avoir tendu son ticket, il se précipita vers la première voiture en riant.

« Ici c'est bien ! Si on tombe en panne, on sera aux premières loges pour tout voir ! »

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