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 Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -

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message posté (le) Mer 17 Sep - 14:46 dans Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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Quel ennui...

Ces starlettes, toujours en retard... J'ai aut' chose à faire moi.


Une veste, des chaussures et un visage impassible. Voilà ce que revêtait le jeune homme aux cheveux noirs lorsqu'il sortait. Sortant son portable, il lança un regard à l'heure. Il n'était pas très tard. Il était surtout trop tôt en réalité. Il lâcha un petit soupir. Tant pis. Mieux valait être en avance qu'en retard. Le jeune homme prit donc le chemin d'Ikebukuro. C'était là-bas que lui et une étoile montante devaient se retrouver. Enfin, tout le monde savait comme ça finirait. Cette étoile brillerait quelques semaines, voir même quelques mois avant de s'éteindre complètement. C'était ça, le pitoyable destin des starlettes. Même les plus mignons n'y échappaient pas. C'était dans cet état d'esprit qu'il était arrivé dans le bar, lui, l'homme le plus violent du Japon.

Non mais sérieusement ! Un quart d'heure de retard ! Il était vachement gonflé ce sale gosse ! Tapotant la table du bout des doigts, il regardait la banquette devant lui avec un air agacé. Il avait du travail, certes, mais lui aussi ! Parfois, il se demandait si les gens comme eux avaient reçu une éducation... Les gosses de riches et de personnes célèbres ne gagnent leur réputation simplement car ils sont des ' fils de... '. Et ça l'énervait au plus haut point. Ce genre de personnes devraient être éliminés...

Un soupir franchit de nouveau ses lèvres. Allez... Viens... J'ai pas envie d'attendre encore plus longtemps... Si tu viens rapidement, je lécherais tes chaussures... C'était sûrement ce qu'aurait pensé cet imbécile de nouvel employé qui venait d'arriver dans son service. Tout les gens qu'ils côtoyaient était la pire espèce, celle de ceux sans cerveaux. Même cette petite et infime étoile dans le firmament était un imbécile. Penser qu'il pourrait faire carrière... C'était tellement ridicule qu'il en avait envie de rire. Mais là, c'était vraiment ennuyant d'attendre sans rien faire. Il s'étala sur la table et sortit son portable. L'heure tournait sans aucune trace du chanteur.

Prêt à abandonner, il se leva. Il dirait à son boss que sa petite étoile éphémère avait eu un empêchement de dernière minute. Il serait très compréhensif et... Non, il n'était pas comme ça... Mais pourquoi perdrait-il son temps avec un gamin dont le seul objectif est de briller ? Ce genre de personne l'exécraient. S'il voulait tant que ça briller, il n'avait qu'à choisir un magazine plus connu que celui pour lequel le jeune homme travaillait. Ce dernier s'était promis de hisser la revue au premier rang. Bon... Il n'avait pas le choix dans ce cas. Il devait attendre le chanteur. C'était parti pour encore de longues minutes d'attentes...


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message posté (le) Sam 20 Sep - 18:32 dans Re: Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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UNE INTERVIEW PAS COMME LES AUTRES

La lumière du spot est aveuglante. Trop même. Tu n'aimes pas cette sensation d'éblouissement, qui t'empêche de voir correctement. Tu aimes sourire aux gens, leur montrer comme tu es heureux d'être là, sur scène. Mais tu ne les vois pas. C'est gênant. Vraiment.

Lentement, la musique s'estompe et tu te courbes en deux, haletant, comme à chaque fin de concert. A peine une demi heure dans un café c'est vrai, mais tu as l'impression de fouler déjà les plus grandes salles de spectacle du monde. De voir ton nom en grand caractère partout dans Tokyo. Tu te sens si bien, tu souris et plisse tes yeux légèrement, avant d'être happé par le personnel du service. Ce n'est pas prudent de rester ici, tu le sais, mais tu aimerais sentir sous ton corps la foule qui te porterais, vers la gloire.

Lumière blanche, beaucoup moins éclatante. Tu es déposé sans grande considération sur le sol des coulisses. C'est toujours pareil, rêve éphépmère. Tu détestes retrouver la réalité et te relèves en fronçant les sourcils.

▬ La prochaine fois j'aimerais qu'on me prévienne avant de m'emporter comme un sac à patates.

Tu pinces les lèvres et même si tu vois bien que le garde du corps qu'on t'as spécialement délégué n'en a apparemment rien à foutre de tes mises en garde, tu sais qu'il se rend compte qu'un seul mot de ta part suffirait à le faire virer et remplacer. C'est parfois utile d'être le fils d'une icône japonaise. Avec un soupir, tu regagnes ta loge. Tu as l'impression d'avoir transpiré encore plus que d'habitude, et te décides à prendre une bonne douche. Doucement, le jet d'eau frais coule sur ta peau encore tremblante et tu te laisses envelopper par un sentiment de douceur intense. Lentement, tu réfléchis à la suite de ta soirée. Trouver une fille ? Pourquoi pas. Les femmes sont toujours plus accessible que les hommes, même si tu as tendance à préférer ces derniers. Mais le problème c'est que ce n'est pas bien vu, toujours la même chose. Et les dernières remontrances de ton patron ne te donnent pas envie de t'afficher à la une des journaux peoples. Ces torchons destructeurs d'images... Tes sourcils se froncent et tu te mordilles soudainement la lèvre, jouant avec ton piercing. Merde. Tu l'avais oublié ce journaliste. Un simple coup d'oeil à la pendule te fait te rendre compte que tu as vingt minutes de retard. Ahaha. Avec un peu de chance, il aura déjà décamper et tu pourras finir ta soirée dans un love hotel, en compagnie d'une charmante inconnue. Mais malgré tout, les obligations sont les obligations et tu te décides à te rendre à votre point de rendez vous, au moins pour pouvoir ensuite lui dire que tu es venu. De toute façon, les stars doivent se faire attendre.

Sortant de la douche rapidement, tu revêts en vitesse un pantalon moulant noir et un débardeur aux motifs étranges. Tu aimes faire attention à ton look, surtout pour une interview. Et après avoir passé dix minutes devant le miroir à te recoiffer correctement et à avoir remis tout tes bijoux, tu sors enfin. Personne dans le couloir, tu décides de partir incognito. Lunettes noires et chapeau, tu respires l'air frais de la rue avec un plaisir non feint. La vie est belle, tu es heureux, vraiment.

Tes pas te portent rapidement vers le bar, et tu entres, te sentant soudainement tout petit face à un barman blond qui te souris. Et ce ne sont pas tes chaussures à talons compensés qui aideront. Maudite petite taille.

▬ Je suis attendu par un journaliste. Vous l'avez vu ?

Sourire enjôleur, il hoche la tête tranquillement, sans paraître faire attention à ton petit jeu. Quel con. Il était pourtant pas mal pourtant. Tes yeux suivent son doigt et tu le remercies du bout des lèvres, t'avançant vivement vers un homme brun. Sans même le saluer, tu t'assois à la table et ôtes ta veste.

▬ Quel chaleur ! Je t'ais fait attendre ? Je suis désolé, j'étais à la douche et je n'ais pas vu le temps passer.

D'un geste tu appelles le barman qui vient prendre ta commande avec le même sourire coincé que lorsqu'il t'as acceuilli.

▬ Nous prendrons deux verres de whisky, c'est moi qui paies.

Il repart, pivotant sur lui même, et tu prends enfin le temps de dévisager celui qui vas t'interroger. Un visage fin, régulier. Trop impassible à vrai dire, tu n'aimes pas les gens qui ne laisses rien paraître. Mais il faut quand même avouer qu'il est canon. Tes yeux se font plus doux, ta voix plus suave, sans même que tu ne t'en rendes compte.

▬ Alors, ces questions ? Je te préviens, je ne réponds à rien qui soit trop intime... Sauf si tu me paies bien sur !

Petit rire à l'appui, tu le regardes avec un sourire espiègle, et tu espères bien arriver à faire craquer à un moment ou un autre. Car un rien t'amuses, et ce soir, c'est lui qui sera ton jouet.
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message posté (le) Sam 20 Sep - 19:14 dans Re: Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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Le voilà enfin !

Il a prit son temps... Tss'.


Encore quelques minutes. S'affalant sur la table, il laissa échapper un très long soupir. Quel sale gosse... Le faire poireauter, lui qui peut faire basculer sa carrière vers le mauvais coté en changeant quelques mots de cette interview... Les jeunes étaient-ils donc tous comme ça ? Aussi impolis et mal élevés ? Ou ce gosse était juste une exception ? Ce sujet arriva à le passionner assez longtemps pour ne pas envoyer valdinguer le verre d'alcool qu'il avait commandé dix minutes auparavant.

Et puis le voilà. Il ressemble bien à celui qu'il doit interroger. Il a un assez joli visage. De loin du moins. Se redressant, il regarda son portable. Il avait vraiment pris son temps... Enfin, il était là et c'était tout ce qui comptait. Il sortit un calepin où étaient notées toutes les questions que les fans voulaient lui poser et quelques unes venant du journal. Un petit magnétophone était dans la poche de sa veste et il le posa sur la table avec un geste nonchalant. Dans ses yeux, on pouvait distinguer une pointe d'énervement qui disparut dès que la starlette s'assit en face de lui.

Ni beau ni moche. Plutôt agréable à regarder, certes mais il ressemblait à tous les autres avec ces piercings et ces quelques mèches... Après tout, il n'avait rien de très différent comparé aux autres idoles. Décevant. Très décevant. Poireauter pour ça... Son boss se foutait vraiment de lui. Il se promit de lui régler son compte lorsqu'il deviendrait le prochain patron. Des tonnes d'idées pour lui faire payer son vice lui vinrent à l'esprit. Il posa bien son dos contre la banquette et fixa tranquillement Kuro toujours avec cet air impassible et déstabilisant. Et il ouvrit la bouche. Et bonjour, tu connais ? Non mais il était pire que mal élevé... Il lui apprendrait les bonnes manières dans ce cas. Mais pour l'instant, mieux valait la jouer fine... Même s'il ne parlait presque jamais, quand il s'agissait du travail, il pouvait devenir assez bavard. Mais sa voix, elle, ne changerait pas. Il aurait toujours ce ton agaçant. Après tout, on ne se refait pas.

- C'est vrai qu'il fait assez chaud... Et ne vous inquiétez pas de m'avoir fait attendre, ça fait parti du métier après tout !

Non. Aucun sourire. Il ne pouvait pas. Il ne savait plus comment faire et puis, ce serait sûrement disgracieux s'ils essayaient de faire quelque chose qu'il n'aimait pas. Et puis, ce ne serait pas lui qui réussirait à lui tirer un seul éclat de rire. Une commande ? Du whisky ? Pourquoi pas. Et en plus, c'était lui qui payé alors... C'était tout bénef' ! Il aimait l'alcool et pouvait se permettre de boire car il tenait très bien celui-ci.

- Merci de votre générosité... Un remerciement pas réellement sincère mais s'il s'énervait à cause de ça, l'interview deviendrait encore plus ennuyante qu'elle ne l'était déjà. Si vous ne répondez pas à tout, vos fans seront très déçus vous savez... Et vous risquez de perdre votre popularité.

Le payer ? Ahahahahaha ! Il se prenait pour une salope, c'est ça ? Amusant. Intéressant. Étonnant. En fait, il pourrait sûrement bien s'entendre avec lui... Ou non. Il ne fallait pas trop rêver non plus. Il lut l'une des questions. Avez-vous une petite-amie ? Sûrement une femme qui le demanderait bien en mariage. Adorable... Et complètement stupide. Il détestait les idiots. Il détestait ceux qui avaient des idoles. Ces gens étaient tellement superficiels... Ils misaient tout sur leur apparence. Il appuya sur le bouton d'enregistrement de son magnétophone et commença donc à introduire.

- Heiké Hawthrone, votre journaliste pour vous servir ! Que cette phrase était idiote... Cet idiot de boss payerait encore plus cher que prévu ! Je suis en présence de Kuro Subaru, une nouvelle idole montante ! Et toutes les questions que vous avez posées sur notre site, il y répondra ! Son regard se braqua sur l'intéressé, comme pour lui dire : Sois un bon garçon et répond à toutes les questions. Tu auras une récompense si tu obéis. Première question d'un fan ! Quel est votre plat préféré ?


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message posté (le) Sam 20 Sep - 19:56 dans Re: Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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UNE INTERVIEW PAS COMME LES AUTRES

Tes doigts se referment autour du verre que le serveur vient de déposer sur la table. Cet idiot ne t'intéresses plus, maintenant tu concentres toute ton attention sur le journaliste. Tu accroches ton cœur au corps de toutes les personnes que tu rencontres, sans aucun regret. Et l'excitation d'une nouvelle proie te fait sourire. Car même si tu es le dominé, tu sais que c'est toi qui possèdes. Un seul de tes sourires enjôleurs les font craquer, une caresse de ta part les font s'envoler. Les mecs sont tous comme ça. Plus niais que des femmes. Tu t'en amuses, et c'est peut être pour ça que tu les préfères. Tu as toujours cherché l'amour, et c'est dans leurs bras que tu le trouves.

Doucement, tu t'enfonces contre la banquette matelassée. Le concert t'as fatigué mais tu as toujours été un oiseau de nuit, il en faudrait plus pour te faire bailler. Lentement, tes yeux glissent sur le journaliste, il commence son speach de présentation mais tu ne l'écoutes pas. C'est toujours pareil de toute façon. Kuro, star montante, fils à maman. Tu détestes entendre ça car ce que tu veux être c'est seulement Kuro. Star au sommet. Fils de personne. Première question. Tu hésites un instant et le sourire peint sur ton visage prend une allure ironique.

▬ Mon plat préféré... Hum. Les moules. La première fois que j'y ai gouté j'avais 12 ans... Environ. J'adore ça c'est tellement bon, et toujours plein de surprise !

Tu te lèches les lèvres, que tu abîmes à force de mordiller sans cesse. Légèrement ton corps se penche en avant et tu ajoutes, comme si tu ne parlais que pour Heiké.

▬ Mais en fait. Je crois que je préfères les frites... Remarque, les deux vont bien ensemble, mais pour moi, rien n'égale le goût d'une frite. Un peu dure sur le dessus, et si moelleuse à l'intérieur, c'est vraiment un délice !

Regard par en dessous, tu bats doucement des cils et joues avec la chaînette accroché à ton oreille. Tu ne sais vraiment pas pourquoi tu as envie de lui saboter son interview, mais ça t'amuses de répondre ce genre de choses. Briser le masque de froideur sur le visage de cet homme. Oui c'est tout à fait ça. Qu'il est une réaction amusante, enfin. Et sans que tu ne t'en rendes compte ton imagination prend ses aises.Tu voudrais le voir te supplier à genoux, trembler sous tes yeux de velours, caresser ta peau avec plaisir.

Une goulée d'alcool. Putain Kuro, c'est quoi ce délire ? Parfois tu te fais honte à penser comme un pervers. Remarque, c'est un peu ce que tu es. Même si ton air d'ange tend à prouver le contraire. Il faut toujours se méfier des apparences, toujours.

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message posté (le) Sam 20 Sep - 20:34 dans Re: Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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Tentant...

Pourquoi tout ce blabla ?


Après cette question, il prit son verre et but le verre cul-sec, renversant la tête en arrière. Il lâcha le verre sur la table et regarda les gens qui entraient et sortaient, ne faisant plus trop attention à Kuro. Il tourna la tête vers lui, pile au moment où survint le gros sous-entendus avec les frites. Petit pervers... Il devait vraiment être en manque pour dire ce genre de chose à un homme tel que lui, n'ayant pas grand-chose de bien intéressant. À part peut être son visage impassible qui paraissait un peu hors-du-commun. Mais même lui doutait que ce soit hyper sexy... Il se prit donc au jeu de Kuro, n'ayant pas vraiment d'autre choix. En même temps que sa bouche s'ouvrait, son crayon de bois glissait sur le papier. Il écrivait la réponse de Kuro et ce qu'il s'apprêtait à dire, histoire de pouvoir le retranscrire sur son ordinateur et bien le mettre en page après.

- Les frites, hein ? Je n'en ai jamais goûté ! Mais si vous l'appréciez, je suis certains que ça ne doit pas être mauvais. Il nous reste encore de nombreuses questions. Prêt ?

En réalité, il demandait si son corps était prêt à l'accueillir, au moins pour une nuit... Eh oui, il était tout à fait le genre de garçon qu'il aimait. Il devrait se fatiguer un peu à le dresser, mais au moins ça le changerait un peu de sa routine habituelle. Et puis, puisque Kuro voulait jouer à ce petit jeu de sous-entendus avec lui, il lui montrerait qu'il pouvait gagner facilement. Il s'amusait. Même si ça ne se voyait pas, il s'amusait. Jouer ainsi avec une petite étoile était plus intéressant qu'il ne l'imaginait...

- Deuxième question. Quelle est votre fleur préférée et pensez-vous qu'elle vous ressemble ?

Une fleur hein... Que cette question était niaise. Et risquée. Il risquait de se retrouver avec des tas et des tas de bouquets de sa fleur favorite dans les bras du jour au lendemain... Il avait presque pitié de lui, le pauvre...

Trop de travail... Trop de questions... Il allait poser les siennes tiens. Elles seraient sûrement bien plus intéressantes que celles des fans. Et puis, personne ne le remarquerait de toute façon... Il fit déjà le tri dans sa tête, cherchant des sous-entendus pour pouvoir battre son collègue d'un jour à plate couture. Il détestait perdre, surtout dans un domaine où il excellait. Et Kuro n'avait pas l'air d'être un débutant en la matière. Il faudrait qu'il se dépasse pour pouvoir lui faire face. Et s'il perdait... Il emmènerait le petit blond faire un tour dans son lit et le punirait comme il se doit. Personne n'avait le droit de le battre de cette façon... Et si une personne avait le malheur de le faire... Ses fesses ne tiendraient pas la semaine.


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message posté (le) Dim 21 Sep - 22:45 dans Re: Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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UNE INTERVIEW PAS COMME LES AUTRES

Doucement, tu fais tourner le liquide ambré dans ton verre. Les yeux fixés sur le journaliste, tu portes de temps en temps le breuvage à tes lèvres, et lapes comme un chaton. Il t'amuses beaucoup, et apparemment c'est réciproque. Tu as toujours pensé que pour être un bon journaliste, il fallait être un brin sociable ou avenant. Cet Heiké semble au contraire se refermer sur lui même, et son visage insensible te fais sourire. Etait ce un genre qu'il se donnait ou n'aimait il pas son métier ? A moins que ce ne soit toi qui le déranges ? C'était probable remarque... Tu as conscience que ton air de petit voyou ne plait pas à tout le monde, et en agaçe plus d'un. Pourtant, tu es certain que tu arriveras à un moment ou un autre à le faire plier, parce que ça as toujours été le cas. Personne ne peut te résister.

▬ Tu n'as jamais mangé de frites ? Comme c'est triste... , un petit rire t'échappa, parce que c'était un peu comme ci il venait de t'avouer qu'il était vierge de la bouche. Le pauvre. Il faut vraiment y remédier ! Je te ferais gouter, promis !

Et voilà. Inconsciemment tu viens un peu de te donner à lui et comme d'habitude, tu en ressens un frisson de plaisir. Désir dissimulé. C'est vrai qu'il te plait, mais tu as l'impression d'aller un peu trop vite. La chaleur du bar devient peu à peu insoutenable, et l'alcool te tourne la tête. Bizarre. D'habitude tu le tiens très bien. Un léger coup d'oeil à ton verre, comme si tu craignais d'y voir surgir un quelconque poison. La deuxième question est encore plus idiote que la première, tu n'y connais rien en fleur et ça ne t'intéresses pas. Mais tu as une image à entretenir, et envoyer chier tes fans ne seraient pas très intelligent. Lentement, tu te concentres et finis par hausser les épaules.

▬ Je crois que c'est le coquelicot.

Regard coulé vers Heiké. Tu hésites légèrement, c'est assez personnel de dire ça.

▬ Il est libre et sauvage, comme moi. Mais si on le touche trop vivement, ses pétales tombent et il se brise. Je suis pareil.

Tu respires, la tête te tourne. Il comprendra surement le sous entendu, et tu as presque honte. C'est vrai que tu es le dominé, c'est vrai que ton corps souple est également fragile. Et c'est vrai que tu as déjà eu mal, trop mal. Tu ne veux pas te briser en mille morceaux, et tu t'agites sur ton siège, sueur froide dans le dos. Tu te lèves brusquement, changeant totalement de ton. Plus directif, comme celui que tu emplois pour répondre à ta mère, lorsqu'elle te demande d'arrêter de fumer.

▬ J'ai trop chaud ici. Continuons dehors en marchant.

Ce n'est pas une question, de toute façon qu'il soit d'accord ou pas c'est pareil. Si il refuse de sortir tu n'auras qu'à chercher quelqu'un d'autre, ce n'est pas comme si tu n'avais pas des dizaines d'ex près à accourir dans ton lit à tout moment. Parfois la célébrité à du bon. Tu attrapes ta veste et la glisse sous ton bras, déliant ton corps fin et mince. Et ce n'est pas tes habits trop moulant qui vont changer la donne. Après avoir négligemment déposé de l'argent sur la table, tu sors rapidement et t'allumes une cigarette, petit feu orangé dans la nuit noire. L'été touche à sa fin et l'air devient plus frais, mais tu ne frissonnes pas malgré tes épaules nus. Tu clignotes des paupières et un sourire se peint sur ton visage. Tu es jeune. La vie t'appartient. Et une à une, les étoiles s'allument.
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message posté (le) Mer 24 Sep - 17:58 dans Re: Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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Trop chaud ?

Ah oui ! Mon corps est beaucoup trop excitant pour toi. Ne t'inquiète pas, je vais te satisfaire.


Toujours la même chose. Une question, une réponse. Beaucoup de personnes se lassent du métier de journaliste à cause de ça, mais Heiké aimait écouter les différentes réactions que lui donnaient son interlocuteur. Elles étaient toutes différentes et il n'y avait rien qui le passionnait plus que les interview dans son métier. Il reprit son magnétophone et arrêta l'enregistrement. Il ne pouvait pas faire écouter ça à des gens... Tous les sous-entendus qui y apparaissaient le pourrissait entièrement. Dommage. Il aurait pu avoir un petit enregistrement de la voix de Kuro à fournir à son boss... Sauf que le jeune homme n'était pas partageur et il ferait du blondinet sa propriété privée, son idole rien qu'à lui.

A-Attend... QUOI ?! Son... Idole rien qu'à lui ? Ça sonnait comme s'il venait de tomber profondément amoureux de lui... Non, c'était pas possible. Un gosse mal élevé comme lui ne pouvait pas du tout être son type. Enfin... Il aimait les dresser et leur montrer qui était le chef entre les deux mais aller aussi vite, ça ne lui ressemblait pas. Même avoir l'air un minimum amical ne lui correspondait réellement pas du tout non plus. Alors pourquoi cette sale petite idole arrivait à lui tirer plus de mots que d'habitude ? En temps normal, il posait ses questions, on lui répondait et puis ils se séparaient sur un au revoir plus que glacial de la part du jeune homme alors avouez que c'est étrange d'avoir une conversation sur les frites et faire un concours de sous-entendus avec une personne qu'on connait à peine...

Et puis la deuxième réponse, écho de la question. Le coquelicot ? Oui, ça lui allait assez bien... Si lui était un coquelicot, alors le grand brun était une rose. Une rose d'une froide beauté. Distante et inaccessible à cause de ses épines. Rouge du sang de ses ennemis, blanche par sa loyauté et son calme, jaune de par son coté jaloux, rose car il voulait être heureux, orange du désir qu'il éprouvait envers les hommes et pourpre pour son coté mystérieux. Oui, il était une rose de toutes les couleurs. Les plus belles et les plus pures des couleurs. Mais chaque lumière à sa part d'ombre qu'il vaut mieux ne pas dévoiler au grand jour.

Se briser... Facilement qui plus est. Ce garçon était le genre de personne qu'il aimait avoir dans son lit. Il aimait les taquiner doucement puis se faire plus violent jusqu'à les détruire entièrement. Les faire voler en éclat et les voir verser des larmes salées sur l'oreiller. Cette satisfaction perverse, il ne s'en lassait pas. Chaque fois qu'il l'éprouvait, il en voulait plus. Il voulait voir les gens souffrir comme lui avait souffert. Il voulait décharger toute son animosité sur les autres et, malheureusement pour lui, ce pauvre Kuro était sa proie. Ce dernier se leva d'ailleurs. Il avait chaud. Sûrement le brun qui lui faisait trop d'effet. Remettant sa veste sur ses épaules, il suivit sans broncher le blondinet. Sa façon de marcher, légère et rapide, le fascina quelques secondes. Ce genre de détails, on y faisait pas vraiment attention mais vous savez comme moi à quel point l'adulte du prénom d'Heiké était singulier.

- Vous allez attraper froid si vous ne mettez pas votre veste... Non pas qu'il se soucie réellement de l'état de santé du jeune homme mais s'il ne cesser d'éternuer alors qu'ils étaient au lit, ce serait un peu problématique... Et loin d'être agréable. Troisième question. Encore vierge ?

Effectivement, cette fois c'était une de ses questions. Comme si d'autres personnes que lui pouvait s'intéresser à son joli corps... Enfin, on ne sait jamais. Mais quelques secondes plus tard, il se rendit compte qu'il était impossible qu'une petite starlette comme lui soit encore totalement pure. Et c'était bien dommage... La première fois était toujours celle qui faisait le plus souffrir... Il aurait pu le détruire bien plus facilement s'il avait été son premier. Tant pis. Il se contenterait d'être un parmi tant d'autres. Après tout, ce n'était pas comme s'il éprouvait un quelconque sentiment pour lui...


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message posté (le) Ven 26 Sep - 19:52 dans Re: Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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UNE INTERVIEW PAS COMME LES AUTRES

Inspire. Expire. La fumée entre dans tes poumons, s'égare dans ton sang. Elle te consume entièrement. Lentement tu te sens mieux, comme toujours, et la cigarette que tu glisses entre tes doigts fins te rassures, t'apaises. Tu te sens prêt à répondre à n'importe quelles questions idiotes, prêt à endurer les interrogations niaises de tes fans. Tapes des pieds pour te réchauffer. Pourquoi n'enfiles tu pas ta veste, idiot ? Tu frissonnes pourtant, tes bras nus te trahissent. Mais tu ne veux pas avoir l'air faible face à ce garçon trop grand, trop maître de lui même. Il te déstabilises un peu, c'est vrai. Tu te sens minuscule et tu détestes ça. Un pas, puis deux, tu tournes en rond sur le trottoir, fumant la tête basse, le visage éclairé par les lumières blafardes des néons jaunes. Plus loin dans la rue, une musique entraînante s'échappe régulièrement d'une porte qu'on ouvre et qu'on ferme. La discothèque. Pour une fois tu n'as pas du tout envie de danser.

Relevant tes yeux rouges, tu clignes des paupières. Tu sais que tout le monde succombe à ton regard de braise, mais Heiké ne montre rien lui lorsque tu le fixes, et cela t'agaces. Il continue de compulser son carnet, choisissant sa prochaine question tout en te faisant des remarques désobligeantes.

▬ Je n'ai pas froid et t'es pas ma mère alors occupes toi de ton cul.

Tu grognes, surtout pour la forme, et peut être un peu pour lui faire comprendre qu'il t'énerves, à ne pas réagir à tes sourires charmeurs. Le fait qu'il ne soit possiblement pas intéressé par les hommes ne t'effleurent même pas, parce que tu te sais différent. Ton corps fin, semblable à celui d'une fillette attire tout le monde. Sans exception. Il n'y en a jamais eu, et cela n'arrivera pas.

▬ Troisième question. Encore vierge ?

Pour le coup tu ne réagis même pas. Le regardant fixement, tu te demandes si il se fout de ta gueule ou si il est sérieux. Un sourire se peint sur ton visage et tu te mets à rire, de plus en plus fort, sans te contrôler.

▬ Meeec... J'ai vraiment l'air vierge ? Oh putain je suis mort...

Tu t'esclaffes encore et bizarrement cela te réchauffes, de rire. Reprenant lentement ton souffle, tu inspires une grande bouffée de cigarette avant de la laisser tomber par terre, et de l'écraser sous tes Doc Martens.

▬ Non je ne suis plus vierge, depuis longtemps. Et des deux côtés, si tu veux tout savoir.

Tu t'approches de lui et attrapes sa veste entre tes doigts fins. De l'index tu caresses son ventre, tu pourrais presque sentir sa peau mais son haut t'en empêches. Merde. Petit sourire effronté. Tu as beau être plus petit que lui tu le fixes dans les yeux avec malice. Tu le veux maintenant, tout de suite, parce que cet interview t'énerve et parce que lui, il t'énerves, à ne pas succomber.
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message posté (le) Dim 28 Sep - 14:53 dans Re: Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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Dommage...

Merci de te préoccuper de mon cul, c'est adorable.


Quelques pas de plus. Les bras de Kuro tremblent presque imperceptiblement à cause des frissons qui le parcourent. Quel idiot ce sale gosse... Si sa voix s'enraillait, il ne serait plus en mesure de chanter et signerait la fin de sa carrière de petite idole sans renommée. Les stars étaient-elles toutes aussi idiotes que lui ? Il espérait bien que non, ce serait problématique. Finir devant les juges pour avoir encastré quelqu'un dans le mur, c'est gênant pour le travail. Il décida de tourner la tête pour ne plus regarder le petit blond et observa le personnes marchant dans les rues d'Ikebukuro. Ce n'était pas un quartier des plus rassurants, loin de là. Il s'était souvent battu par ici. Des souvenirs de victoire prirent le contrôle de son cerveau. Il jubilait. Chaque fois qu'il venait ici, il pouvait passer ses nerfs sur quelqu'un. En fait, ici c'était vraiment le paradis. Du moins pour lui. Laisser des gens à moitié mort contre un mur, ça l'amusait. Oui, ce genre de choses absolument affreuses étaient son seul divertissement. De toute façon, il détestait les gens. Autant qu'ils crèvent, tous autant qu'ils sont.

Et quelle vulgarité. Des sons si disgracieux sortant de ses jolies petites lèvres roses. Il faudrait qu'il lui apprenne à parler correctement... L'ampleur de la tâche le fit soupirer. En fait non, il ne lui apprendrait rien. Il le punirait juste un peu. Juste ça devrait suffire. Et si il ne comprenait pas la leçon, le grand brun se ferait un plaisir de le torturer encore un peu plus. Plus passionnément. Plus douloureusement. Il le ferait gémir, pleurer. Il le supplierait d'arrêter. Il le détruirait peu à peu pour ensuite lui faire reprendre espoir avec des mots doux... Et rebelote. Chaque fois, Kuro aurait plus mal, pleurerait plus, crierait plus et demanderait de l'aide. Mais ce serait bien sûr vain... Il lui appartenait. Dès qu'il était entré dans ce bar, dès qu'il avait posé les yeux sur lui et dès qu'ils avaient commencé à parler ensemble. L'ordure, vous dîtes-vous. N'oubliez pas qu'Heiké est un sale déchet qui n'a aucunement sa place dans la société actuelle.

- Mon cul ? Merci de t'en soucier, il va très bien. Et si j'étais ta mère, je t'aurais bien mieux élevé.

Fils de star. Et tout le monde sait que les stars n'ont pas le temps de bien élever leur enfant. C'est d'une tristesse... Ces gamins étaient forcés à briller sous les feux puis à subir une chute éternelle dans les méandres de l'oubli. Briller quatre mois, c'était bien, mais briller pour toujours, c'était mieux. Malheureusement, les idoles de cette année ne tiendrait pas un an de plus. Sauf si ces dernières demandaient l'aide des journalistes qui, eux, pouvaient les faire monter au sommet en faisant l'éloge de leurs talents. Ce système était pourri jusqu'à la moelle, mais n'était pas mal pour lui. Il pouvait ainsi choisir de briser des rêves ou des les réaliser en plaçant ne serait-ce qu'un petit mot dans son article. C'était si amusant de voir certaines personnes le supplier de tout faire pour ne rien mettre de dérangeant dans l'interview...

- Oui, oui, je m'en suis rendu compte quelques secondes après... C'est bien dommage d'ailleurs. Moi qui aurait aimé être le premier à me libérer dans tes mignonnes petites fesses...

C'était assez cru mais c'était le seul langage que Kuro était en mesure de comprendre. Il s'arrêta, n'ayant plus trop envie de marcher puis il baissa les yeux vers le blondinet qui touchait son ventre. Sourcil haussé, regard interrogateur. Puis visage parfaitement impassible. Les ventres l'excitait ? Il lui en fallait vraiment peu. Il se pencha au-dessus de lui et le regarda tranquillement, le fixant sans aucune gêne. Il était donc bel et bien consentant. Un viol aurait été mieux pour le plus grand, mais il ne pouvait rien faire contre la libido du plus petit. Bah, tant qu'il pouvait entrer dans son corps et le ravager ne serait-ce que quelques secondes, ça lui allait.

- Tu es vraiment pressé dis moi... Ne t'inquiètes pas, tu auras ce que tu veux après, tu as été assez sage pour e mériter.

Il se redressa vivement et passa un bras autour de ses hanches, commençant à marcher rapidement. Autant se dépêcher un peu puisque ce sale gamin n'arrivait pas à se retenir plus de dix minutes. Peut-être même qu'il était déjà tout mouillé ? Cette nuit serait vraiment divertissante...


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message posté (le) Sam 18 Oct - 19:02 dans Re: Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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UNE INTERVIEW PAS COMME LES AUTRES

Depuis combien de temps, Kuro, joues tu à ce jeu ? Ton âme entachée, de gamin trop protégé ne te fais t'elle pas honte ? Tu charmes, tu dragues. Tes sourires et tes regards n'appartiennent qu'à toi, et peu sont ceux à qui tu les offres. Ils les méritent surement, mais quels sont tes critères ? La violence ? L'antipathie ? Depuis le début, n'est ce pas l'amour que tu recherches ? L'Amour et ses ailes de velours ? Cet homme, Kuro, il n'est pas l'Amour. Il n'est pas Ton Amour. Tu le sais et pourtant tu espères. Comme avec tout les autres.

Tu finiras par ne plus y croire un jour, à trop l'imaginer. Tu ne voudras plus de l'Amour, tu ne voudras plus rêver. Ces songes bleus qui sont les tiens, ces songes bleus ne seront plus rien. Cet homme, c'est encore  une autre de tes espérances, qui se transformera en souffrance. Qui t'aimeras Kuro ? Qui t'aimeras vraiment, enfin ?

Le trottoir est sombre, tu trébuches contre une bouteille vide abandonné là. Il y a ces voix dans ta tête, qui te commandent de fuir, de ne pas te donner. Ces voix dans ta tête qui sont ta raison, et à qui tu ne veux pas t'abandonner. Petit à petit, tu t'appuies contre Heike. Il y verra ce qu'il veut, mais toi tu te sens mal. Le paysage vacille, tu avances lentement. Tu ne veux pas qu'il s'en rende compte, tu ne veux pas qu'il te penses faible. C'est toi qui a insisté, ce n'est plus le moment de reculer.

Doucement mais surement, ta conscience te revient. Les choses reviennent à leurs places initiales et il n'y a plus de bruit, plus d'oppressantes voix. Heike a dit quelque chose, mais tu ne te rappelles pas quoi. Ce ne devait pas être important, mais comme tu es prudent, tu demandes quand même, relevant tes yeux colorés vers lui, avec un sourire amusé, comme si rien ne s'était passé.

▬ Tu me parlais ? Je n'ais pas écouté. En même temps ce que tu dis es si intéressant...

Tu te libères de son étreinte, voulant lui faire ainsi comprendre que tu es toujours maître de ton corps. Ce n'est tout de même pas ce coincé de journaliste qui va te porter jusqu'au lit... Le long de la rue le néon rose de l'hôtel clignote. Avec un petit sourire, tu pénètres dans le hall. C'est toujours le même endroit que tu choisis, et tu y as TA chambre. La personne qui t'y accompagnes change tout le temps mais ça ce n'est pas important. Avec un sourire entendu, le groom te tends la clé et tu entraînes Heike dans l'ascenseur, en habitué des lieux.

L'appareil est entouré de glace parfaitement lustré. Tu aimes t'y observer, pour un peu tu pourrais passer des heures dans cet ascenseur. Reprenant la conversation, tu remets correctement tes mèches blondes en place tout en lorgnant Heike avec un sourire ironique.

▬ Et sinon, tu as une petite amie ? Parce qu'avec ton air de M. Jaiunbalaidanslecul ça doit être dur nan ? Remarque ça ne veut rien dire... J'avais un ami comme ça au collège qui... Ah merde. On est arrivé.

Tu te mordilles nerveusement la lèvre et sors de l'ascenseur, après t'être jeté un dernier regard. Forcément tu es adorable, mais tu te sens aussi tout petit, face à cet homme taciturne. Comme un gamin encore vierge, tu trembles un peu en rentrant dans la chambre. Tes pas te portent jusqu'au lit et tu t'y jettes en riant, heureux de retrouver ces draps, témoins de tout tes plaisirs nocturnes.

▬  Il faut que j'enlève mes lentilles, je reviens.  

Tu te relèves vivement et cours à la salle de bain, poursuivi des démons de ton désir. Trop intense. Trop présent. Tes mains se posent contre le lavabo de faïence et tu décoches un sourire pâle à la petite glace. C'est toujours la même sensation, avant. Pendant il n'y aura que du bonheur, un plaisir intense. Et après elle reviendra, la nostalgie, la honte. Est ce qu'une heure ou deux d'amour charnelle valent toutes ces digressions  de ton âme ?

Oui.

Doucement tu ôtes tes lentilles et tu retournes dans la chambre, le regard voilé de désir.
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message posté (le) Lun 20 Oct - 18:51 dans Re: Une interview pas comme les autres. [ PV Kuro ] - YAOI. Cachez vos yeux les enfants 8'D -
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Effronté.

Ne t'inquiètes pas, je t'apprendrais les bonnes manières, darling ♥


Heiké l'avait senti faible, complètement à sa merci. Ce gamin n'avait-il donc aucune idée du danger qui l'attendait ? Sûrement que non puisqu'il continuait à se coller à lui. Il laissa son bras autour de lui. Il en avait besoin. Il avait besoin de quelqu'un, ce gosse. Et il n'était sûrement pas la personne qu'il lui fallait. De toute façon, il était supporté par ces millions de fans. Ce n'était pas comme si il avait besoin de quelque chose ou de quelqu'un en particulier. Il était aimé de tous. Sauf d'une personne qui n'était autre que le grand brun. Il ne pouvait le sentir.

Et puis il se sépara de son bras. Ce garçon à l'air espiègle. Celui avec le sourire d'ange qui était en réalité possédé par sa luxure. Un ange déchu, une pauvre chose à plaindre, voilà ce qu'était en réalité ce gamin. Il n'était pas une étoile normale. Non, une étoile filante. Éphémère et qui s'écrase, à un moment ou à un autre. Il avait beau avoir l'air d'avoir besoin de rien, en réalité, il lui manquait quelque chose. Oui, cet insensible savait ce qu'était la solitude, le fait de ne pas être aimé. Il voyait que Kuro était désespéré, qu'il lui fallait à tout prix quelqu'un. Quelqu'un qui l'aiderait. C'était tellement pathétique. Pitoyable. Il détestait ces gamins qui ne savaient que mentir. Si tu es triste, pleure. Si tu es heureux, souris. Si tu as mal, cries. Lui, il souriait quand il était heureux. Il riait quand il était triste. Il ne montrait rien lorsqu'il avait mal. Et Heiké... Lui était un cas à part. Il ressentait toute sorte d'émotions. Mais ne les montrait pas. Pour se donner un genre ? Jamais de la vie. Mais à quoi cela sert de sourire, de pleurer ou de crier lorsque personne ne fais attention à vous ? Lorsque personne n'entend votre appel à l'aide ?

Il n'avait désormais plus l'envie de parler. Il suivait donc le blondinet dans l'hôtel. Le hall, l'ascenseur, le couloir, la chambre... Il y avait bien eu une tentative d'engager la conversation à l'intérieur de la petite boîte. Mais sans grand succès. Le grand n'en avait rien fait et l'avait ignoré royalement, lui et ses sourires, ses yeux adorables et ses paroles sarcastiques. Il ne pouvait plus le supporter. Vraiment plus. Vivement qu'il soit complètement dénudé, qu'il lui appartienne. Il le forcerait, de toute façon. Mais il doutait qu'il le ferait puisqu'il avait l'air déjà bien consentant.

Une fois dans la chambre, le brun s'assit. Il regarda l'autre disparaître dans la salle de bain sans un mot. Il soupira et enleva sa chemise, la faisant tomber au sol. Il déboutonna simplement son pantalon. Kuro ferait le reste. Si il avait vraiment envie de lui. Il prit son portable et regarda ses messages. Travail. Travail. Travail. Forfait. Travail. En même temps, personne n'avait son numéro, alors à quoi s'attendait-il ? Il posa l'objet sur la table de nuit et s'allongea en travers du lit, fixant la lumière. Un bruit de fit entendre. Il tourna la tête vers le garçon qui arrivait. Il avait l'air un peu différent. Ses yeux étaient différents. Du désir, c'était tout. Aucune autre émotion. Il soupira et se leva.

- Tu me fais pitié.

Il le prit par le bras et le tira jusqu'au lit, l'y plaquant. Il se mit au dessus de lui, serrant ses poignets. Il se pencha et fronça les sourcils. Il était faible, fragile. Il allait se désintégrer s'il le touchait trop fort, trop vite, trop passionnément. C'était dommage. Il ne pourrait pas en profiter pleinement.
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