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 C'est un peu cliché non ? • starring Kuro Subaru

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Zephyr Sandman
Zephyr Sandman
F-LAWLESS FACTORY • ☆☆☆☆☆
Masculin Date d'inscription : 04/07/2014
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Âge du personnage : 30
Métier : realisateur/Scenariste
Présentation : Trailer
Relationship : bientôt en DVD
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message posté (le) Dim 16 Nov - 18:30 dans C'est un peu cliché non ? • starring Kuro Subaru
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La religion se fera de plus en plus commode. On finira par monter au ciel en ascenseur.
Paul Masson




«  Et donc plan 78 je veux un très léger traveling circulaire, de la gauche vers la droite, un petit arc de cercle suivit d’un fondu au noir d’environ 3 secondes et ensuite nouvelle séquence, des question ?  non ? Vous comprenez, je veux que vous reteniez votre attention sur ce traveling… Rah, Carlson taisez-vous donc, non. Non je ne veux pas d’un simple traveling horizontal ! PARCE QUE ! Le traveling horizontal accompagne, le circulaire enferme ! vous allez foutre mon film en l’air avec vos raccourcis ! Mais.. non, vous n’êtes pas un idiot, juste un peu nigaud. Booon, séquence 32… »

Zephyr parlait, vite, fort, marchait de long en large dans cette petite salle de réunion située au 20ème étage  du SIEGE DE LA F-LAWLESS FACTORY. Des feuilles dans les mains, il s’agitait, ponctuait ses phrases de grand gestes comme il avait l’habitude de le faire. Il s’arrêtait de temps à autre pour prendre des notes, reprendre un de ses collègues et continuait sa litanie, sa lecture du découpage technique variant technique et symbolique toujours en étant si maniéré.
Carlson se renfonça dans son siège en déglutissant, venant de se faire incendier par le réalisateur. Les autres gloussèrent : surement un nouveau ce type. Il n’était pas habitué à bosser avec Sandman, mais ça viendrait. Au début c’était étrange puis de fil en aiguille on comprenait le bonhomme.
Et là tout le monde comprenait : Il planait complétement.
Aucun d’eux ne savaient à combien de grammes il tournait, mais une chose était sûre : vu le tas de feuilles qu’il avait amené ce matin il avait dû passer deux jours entier à écrire, d’où la prise de remontant.
Aux vues des tremblements compulsifs de ses mains, et la façon dont il s’exprimait, ils auraient tous mit leur mains à couper que sous les lunettes de soleil toujours vissées sur son nez, les cernes devaient être omniprésente.
Et c’était vrai. Derrière la barrière de ses verres opaques les yeux de Zephyr étaient complètement cernés, ses pupilles étaient tellement dilatées que la couleur ocre de ses yeux ne formait plus qu’une fine couronne autour de celles-ci. Il ne sentait plus ses dents, ni ses mains, n’avait plus de sensation de fatigue, de faim ou de soif grâce ( ou à cause ) de la cocaïne.
Ce qui n’était pas le cas de ses collaborateurs. Alors que des ventres gargouillaient en concert tandis que le cinéaste s’attaquait à une nouvelle séquence, son Chef-opérateur se leva et alla poser sa main sur son épaule.  Oh, il commençait à le connaitre le phénomène puisqu’il travaillait avec lui depuis son arrivée au japon.

«  Zephyr… Dis, Je crois qu’il serait temps de faire une pause. Je crois que toute l’équipe meurt de faim. » Lui souffla-t-il.
Le grand brun se retourna et haussa un sourcil des plus étonnés.
«  what ? Une pause ? Mais.. Mais on vient d’attaquer la meilleur séquence, et puis je ne vous avait pas encore parlé de c- »
«  Zephyr, il est 14h30, on est dans cette pièce depuis 7h ce matin. »

Le cinéaste sursauta et regarda sa montre, effectivement il était bien 14h30. Lui n’avait aucune envie d’arrêter, mais le regard insistant de son collègue et ami lui fit entendre raison. Il savait bien que tout le monde ne pouvait pas travailler à son rythme, même s’il avait parfois du mal à le concevoir.
Il libera toute l’équipe et rassura son chef-opérateur qui dardait sur lui un regard inquiet en lui disant qu’il avait quelques petites choses à faire avant de les rejoindre pour boire un café. Café. Caféééééé. Caféine. Ce mot résonnait dans l’esprit du brun tandis que son ami quittait la pièce.
Il se ressaisit et commença a griffonner quelques story-board des séquences dont ils venaient de parler.
Quelques minutes plus tard, il attrapa son sac en bandoulière et y fourra toutes ses feuilles, il venait de trouver des idées géniales, il fallait qu’il en parle avec son équipe autour d’un café et d’une ( voir Dix ) cigarettes !
Ne pouvant plus attendre il marcha d’un bon pas dans les couloirs quelques feuilles dépassants de son sac.
Mais là ; horreur.
Les escaliers étaient barrés et affichaient une pancarte en japonais ( bien évidement qu’il ne compris pas ) mais les petits pictogramme lui firent comprendre qu’ils étaient actuellement en train d’être cirés. Impossible de passer donc.
Statufié, il se tourna d’un bloc. Derrière lui se trouvait la chose. L’horrible. Le cauchemar. LE supplice : l’ascenseur.
Il dansa sur ses pieds tiraillé entre l’envie d’aller voir son équipe moyennant le fait de prendre l’ascenseur ( la solution courageuse ) et l’idée de rester ici et de les attendre ( la solution lâche mais prudente ).
Choix cornélien qu’il fit : il appuya sur le bouton et s’engouffra à l’intérieur, avec un peu de chance il serait seul a l’intérieur.
Raté, quelqu’un y siégeait déjà, il ne regarda pas cette personne et ne fis même pas attention à s’il la connaissait ou non. Tant pis, il déglutit et se cala contre la paroi remontant ses lunettes sur son nez.
Respirer, calmement. Ne pas penser à la petitesse de la cabine. Ne pas songer que l’air nous manque. Se concentrer sur le bruit des étages qui défilent. Arrêter de trembler, surtout arrêter de trembler.
Il détestait. Détestait. Haïssait. Abhorrait les ascenseurs. En tant que cocaïnomane atteint d’un grave cas de claustrophobie effectivement, ce genre d’espaces exigus n’étaient pas ses amis.
Il ferma les yeux, songeant que son calvaire arrivait bientôt à sa fin, ils avaient dépassé la barre des 15 étages quand soudain… Les lumières déclinèrent, la cabine se stoppa dans un soubresaut.
Et puis le silence, l’immobilité, l’affreuse inanité de la cage de ferrailles.
Zephyr ne comprit pas. Ou plutôt ne voulut pas comprendre qu’ils étaient coincés.
Un rire nerveux échappa de ses lèvres tandis que celles-ci s’étaient figées en un sourire crispé.
Sa main tremblante qui s’accrochait à la sangle de son sac serrait si fort que ses jointures étaient devenue blanches. Et, l’espace d’un très long instant il avait oublié comment respirer.



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