FEAT. Jiro aka. sale putain tapetteCodage fait par ©PAINDORE sur APPLE SPRING △ 1040 mots.
Il est déjà douze heures.
Une personne âgée traverse la rue.
Les créatures de fers sifflent.
Tu te lèves de ton perchoir. Tu es perdu. Tu es retourné hors de ta sérénité. Et tout à coup, le monde te paraît plus abstrait, plus brute. Tu finis par t'étirer, plus pour faire quelque chose qui t'occupe que pour savourer cet anodin geste. Tu ne saurais nous dire depuis combien de temps tu restes ainsi à te prélasser, combien de temps ces déchets alimentaires à tes côtés pourrissaient, combien de temps tu chômais dans ta vie à ne jurer que par le skateboard. Ce n'était pas additif ; c'était juste une passion qui remplissait l'immuable vide que tu ressens une fois chez toi. Au fond, même si tu ne le feras jamais savoir, ça te fait tout de même assez plaisir de partager un de tes hobbies avec d'autres sans être jugé par des gens sans intérêt qui ne revendiquent que le côté plutôt incompréhensible de ton humanité. C'était même amusant. Ça détonnait assez de ton morose quotidien, et tu croyais bien que tu commençais à lentement te laisser enivrer par ce bien. Alors tu chômais. Et tu les regardais, les gens, tu les observais vivre loin de toi, ton dernier sachet de Macdo dans les mains, comme toujours vers l'heure du souper. Complètement perdu. Si on ne te connaissait pas, on aurait pu dire que tu allais grossir à force de manger tous ces boulimiques produits, mais pour quelqu'un qui s'efforçait de te scruter, tu ne changeais guère de morphologie.
Fais gaffe gros, t'vas plus pouvoir jouer au petit chef daddy t'sais. Tro'poids, plus d'planche. Tu riais quand on te prévenait. Si futile. Tu avais appris à connaître ton corps par toi-même, et ne mangeais ainsi que de la viande. C'était assez effrayant il faut croire, car certaines personnes se sont mises à se demander si tu n'étais pas cannibale ou que sais-je.
Rire sardonique. Pas de rengaine joviale. Juste un ricanement qui polluait bien plus que le crachat des boîtes de fers. Car après tout, les rumeurs qui courent à ton sujet ne te laissent pas de marbre, mais réussissent leur effet en te faisant rire à gorge déployée.
fascinantes comme débilités.Finalement, on te lance un regard entendu, qui signifiait sans doute
Bye dans votre dialecte, car tu compris tout de suite et, hochant la tête, tu te levais également à ton tour. La moue indolente giflée par la froidure des soirées regrettées, tu t'efforçais de tout de même marcher correctement sans paraître pour un attardé. Puis, d'un geste d'expert habitué à sa besogne, tu glisses la planche sous tes pieds ; le paysage se fait véloce, et tu sais déjà jusqu'à quelle issue ce chemin te conduit. Tu connais la ville. Tu connais ses impasses. Tu connais ses débouchées et ses secrets. Il n'y a aucune allée que tu ne sais pas, aucun bâtiment que vous n'aviez pas visités. Tu ressemblais à un voyou, alors que des centaines de gosses de riches défilaient devant toi quand tu te mettais à paraître plus professionnel avec des Nikon & Canon pleins les bras. Superficialité. Tu glisses sur le bitume, tu choques les grand-mères en piétinant sur leur trottoirs et éblouis les petits nippons éduqués dans un système d'élévation à la perfection. Mais tu t'en fiches, ça te va bien cette vie. Rapide, trop rapide, diligente perspective, fulgurant aspect, c'est sans doute comme ça que tu vis en cadence loin des gens. Isolé. Bien comme tu es.
qu'elle vie de chien.Pourtant, à vouloir être trop rapide, tu ne vois pas forcément les choses arriver. T'es pas malchanceux Sora, mais quand les gens qui attisent les maux de Pandore pénètrent ta bulles au détriment de ton gré, y'a des cataclysmes qui se verdoient un peu partout & qui bouleversent ton parfait quotidien de livreur de pizza & d'étudiant. Après, ça devient le foutoir, et t'as pas forcément envie de connaître d'autres gens tout compte fait. Surtout quand tu tombes sur des tapettes.
PLAAAAF.
.....
oh mon dieu.
Cet onomatopée était pourrie mais j'espère que vous comprenez.Mais c'est pas vraiment le cas. Ce sont les conneries qui te tombent dessus. Et ton sandwich complètement fichue se retrouve complètement fichue ; le narrateur a en fait l'imminence flemme de tout décrire alors on va dire qu'un petit nain à l'allure rouge & cireuse te fait du rentre-dedans. Putain t'es pas gay, ok t'es plutôt bien foutu pour un gamin de ton âge mais tu ne comprends vraiment pas ton élan de sensualité sensorielle qui attire autrui.
don't mind me Et il bafouille, le misérable, et il s'excuse pitoyablement dans des affabulations et des regards désolés. Ça ne te fait pas rire. Tu ne déconnes jamais avec les gens trop longtemps ET T'ES PLUTÔT SUR LES NERFS LÀ EN FAIT ET SI TU LE FRAPPAIS CE SALE FDP -hein hein pas de vulgarité.
▬ Je heu je herm pardon, je suis désolé... ?
▬ NON T'ES PAS DESOLÉ, mais si, puisqu'il te le dit. Et ça doit partir au lavage ça. La routine. Puis après les plantes c'est bon pour le soin de ta chevelure tu sais ?
T'es vraiment pas sympa.
Tu l'empoignes avec ta main, l'autre dégageant tes cheveux. Tu as envie de le cogner, ça te ronge Sora, ça te ronge. Mais au moment où tu l'attires contre toi, des petits collégiennes crient d'extase, avec leur gueule toute rouge.
Quoi.
Quoi.
QUOI.
Non mais stop est-ce qu'elles sont en train de se méprendre. Tu. Tu rougis aussitôt, lâchant subitement le pauvre homme en ne sachant guère si tu devais en rire ou plutôt t'énerver. C'est en ramassant ta planche que tu te dis que ta vie n'a aucun sens. Mais tu sais qu'il n'y a aucun doute sur un fait :
tu. Allais. Lui. Faire. Sa. Fête. Mais juste après que ces groupies en chaleur arrêtent d'exhiber leur frustration sexuelle en bavant sur du yaoi en prenant toutes les agressions pour une relation interdite aux yeux de tu ne sais quoi. Vraiment.
▬ .......... Nevermind. Soupir. Tu regardes de nouveau le gamin avec une grimace se situant entre l'irritation et le rire jaune ; J'ai vraiment envie de te frapper tu sais ALORS DIS MOI QUE TU HABITES PRÈS D'ICI QUE JE ME CHANGE SOIS UTILE AU MOINS APRÈS ÇA PUTAIN.