Ayako, c'est d'abord une fillette, et toutes les choses qui vont avec. Aussi loin que vous chercherez, vous ne trouverez sans doute jamais d'enfant aussi pure et innocente qu'elle. Rien que le fait de tenir la main d'un garçon lui semble extrême, sans doute raison pour laquelle elle ne l'a jamais fait. Lorsqu'elle regarde un Walt Disney tel que Cendrillon, elle ne peut s'empêcher de se cacher les yeux au baiser de fin. Mais elle n'y peut rien, elle a été élevée ainsi, dans une petite bulle protectrice, sans jamais se demander ce qu'il y avait or de celle-ci. Ayako, c'est aussi une petite fille fragile, qui pleure et rougit pour un rien, parce qu'elle n'est pas très résistante notre petite Ayako, toujours surprotégée, elle a fini par en avoir l'habitude. Ce n'est pas pour autant qu'elle est dépendante, car elle poursuit ses rêves d'elle-même, et a bien l'intention de devenir la prochaine médaillée d'or aux jeux olympiques d'hiver dans la catégorie patinage artistique. Cependant, au premier coup dur, elle pourrait s'effondrer, car la fillette croit encore au monde parfait, pense que toute sa vie ne peut être qu'un conte de fée, elle se demande simplement lequel cela pourrait être.

Ayako, c'est avant tout une petite fille profondément gentille, affectueuse et remplie d'amour, qui a le coeur sur la main, mais ne se rend pas compte lorsqu'elle est trop sympathique, ce qui peut mener à ce qu'on abuse d'elle facilement, si elle s'adresse à la mauvaise personne. De fait, elle n'a jamais accepté l'adolescence, et se sent encore comme une fillette. Pourtant cela ne fait pas d'elle un nouveau né, elle sait être déterminée et ne lâche jamais une idée qu'elle a en tête. Elle croit qu'elle peut tout faire, quitte à dépasser ses limites, mais ne se rend pas compte qu'elle pourrait se faire du mal en continuant sur cette voie. Cependant, elle essaye de repousser ses limites en travaillant continuellement, car Ayako est une fille sérieuse, bien qu'un peu rêveuse.

L'histoire d'Ayako a commencé lorsqu'une fan qui n'avait rien pour elle à part sa beauté australienne réussit à rencontrer son idole préférée à la fin d'un concert. Un regard, un sourire, ce fut le coup de foudre. Quelques mois de couple leur suffirent pour savoir qu'il était temps de se marier. Un amour bien superficiel me direz-vous. Effectivement, d'autant que la jeune femme dû se faire aux traditions japonaises et supporter d'être traitée comme un objet bon à faire le ménage et à jouer les épouses parfaites. Il n'en est pas moins que les deux jeunes gens s'aimaient, et vivaient plus ou moins heureux dans cette vie de célébrité. La carrière de l'idole se termina dès lors que leur fille vit le jour. Le premier prénom de l'enfant fut choisi par la mère, nostalgique de ses origines. Lainee. Le deuxième, Ayako, était là pour rappeler sa naissance japonaise, aussi était-il utilisé le plus souvent.

Dès lors qu'elle en fut capable, on la colla à des patins. Sa mère n'ayant jamais pu faire du patinage artistique à cause d'une constitution trop faible, il était évident pour elle que sa fille ne pourrait être destinée qu'à cela. Aussi en grandissant, Ayako patina durant tout son temps libre, collectionnant les bleus et blessures en tout genre. Elle continuait pourtant, sans relâche, autant pour sa mère que pour elle. A l'école, elle n'avait jamais beaucoup d'ami. Sa trop grande gentillesse la perdait souvent, car dans un monde si terrible que le people, une fillette pure et innocente ne pouvait qu'être écrasée. Aussi, dès le début, son père n'eut de cesse de lui dire de ne jamais suivre la même voie que lui. Il ne lui faudrait que quelques jours avant d'être brisée et de ne plus pouvoir se relever. Elle l'écouta donc, et se concentra uniquement sur le patinage artistique, avec pour but de devenir la meilleure patineuse que l'on puisse connaître, la prochaine Kim Yuna. Les propositions d'interviews et autres continuèrent de tomber, on ne pouvait pas passer à côté de la fille de l'ancienne idole après tout, pourtant chacune fut refusée. Pour les parents d'Ayako, rien ne valait la pureté de leur fille. Finalement, le tout finit par se tasser, et l'enfant put continuer le patinage tranquillement, sans se soucier de l'autre monde qui frappait à sa porte.